Chers Amis,

Pour bien gouverner un pays, il faut se concentrer sur l’essentiel. Ce n’est pas avec une politique réduite aux projets de réforme des retraites et d’inscription de l’avortement dans la Constitution que l’exécutif lui permettra de repartir de l’avant. L’absence de perspectives alimente la morosité et l’inquiétude de notre peuple. La France et les Français méritent une autre ambition !

L’exécutif devrait concentrer ses efforts sur une réforme principale : celle de l’Etat. Son épuisement est au cœur de nos difficultés. Qu’il s’agisse de l’école, de l’hôpital, des transports, de nos infrastructures énergétiques, de la justice et de la plupart des services publics, nous pouvons constater quotidiennement son impuissance et son dysfonctionnement. La désespérance de beaucoup de ses agents et son incapacité à recruter illustrent la profondeur de la crise. Elles risquent de la prolonger longtemps si nous ne prenons pas les moyens de redresser la barre.

La refondation est nécessaire. Elle l’est pour permettre à la France et aux Français des services publics indispensables pour assurer sa compétitivité et leur bien-être. Elle est nécessaire pour réduire les fractures sociales et territoriales qui minent notre unité et notre démocratie. Elle est nécessaire pour assurer la formation de notre jeunesse, la sécurité de notre population et notre souveraineté. Elle est nécessaire pour sortir notre pays et l’Union du chemin du déclin.

Le pouvoir actuel semble incapable de la mener. Le rapport de la Cour des comptes, rendu public hier, forme un constat sans appel. Comme l’a souligné son président, « même en neutralisant les mesures exceptionnelles, la dépense publique continue de croître à un rythme soutenu. (…) La situation des finances publiques de la France restera ainsi en 2023 parmi les plus dégradées dans la zone euro alors que la Commission européenne juge que les risques sont élevés sur la soutenabilité de la dette publique française à moyen terme »

« Le risque n’est pas la soutenabilité à court terme, mais la divergence avec les autres pays de la zone monétaire. (…) Derrière les chiffres, ce qu’il faut surtout souligner, c’est le décalage qui continue de se creuser entre la France et la majorité de ses partenaires européens. La plupart d’entre eux font en effet beaucoup mieux. En moyenne, la dette publique des pays de la zone euro pour 2018 est ainsi inférieure – de plus de dix points de PIB – à celle de la France. En 2027, nous pourrions nous retrouver dans une situation où la France serait dans le trio de tête pour la dette, aux côtés de l’Italie et de la Grèce. »

Cette situation nous engage. Il est clair que la place de la France n’est pas là. Ce qui est en jeu, c’est son avenir et l’héritage que nous laisserons à nos enfants et petits-enfants. Il est urgent de reprendre la situation en main. Nos concitoyens le souhaitent. Encore faut-il les conduire sur la voie du redressement. En réussissant ensemble ce grand projet de reconstruction de l’Etat, nous replacerons notre pays et l’Union sur le chemin des sommets. C’est le vœu que je forme et le combat que nous voulons mener au service de la France et de tous les Français.

Bon week-end à chacun, dans la fierté, le courage, l’espérance et la solidarité avec nos frères et sœurs ukrainiens

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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