Chers Amis,
Réveil comme disent les militaires ! Il est temps pour les Français de se réveiller. Les grands pays le sont en effet pour l’avoir voulu. Ne nous résignons pas à vivre sous la menace de la dégradation des agences de notation et à assister, sans réagir, au déclassement de la France. Nous pouvons, tous ensemble, redresser la barre et remettre notre pays sur le chemin des sommets si nous nous décidons à agir et nous concentrons sur les vraies priorités. Ensemble, faisons le choix de l’avenir de la France.
Faire le choix de la France, c’est se concentrer sur trois priorités : le redressement de l’Etat, la relance de la natalité et le renforcement de nos libertés.
La reconstruction de l’Etat est essentielle. Il reste au cœur de l’histoire de notre pays. C’est notre héritage, notre culture et notre identité. Nous constatons au quotidien son effondrement. Les dirigeants politiques, qui se sont succédé depuis 1981, l’ont transformé en gigantesque lessiveuse. Faisant le choix politique du clientélisme, ils ont privilégié sa fonction de redistribution de revenus sur celle d’exécution de ses missions. 41 ans plus tard, les résultats sont clairs. Éducation, santé, justice, police, etc. : l’action publique est en chute dans tous les classements et l’Etat n’arrive plus à recruter les talents faute de perspectives, de management et de moyens.
La mort tragique de Paul, Manon et Steven, policiers, et de Carène Mezino, infirmière, cette semaine, ainsi que les blessures subies par sa collègue secrétaire médicale, illustrent aussi cet affaiblissement. Certes, la décivilisation du pays, selon les termes présidentiels. les explique aussi. Plutôt que d’entretenir de vaines polémiques sur les racines de cette expression, c’est sans délai qu’il faut agir pour assurer la recivilisation de notre nation. Mais c’est aussi en stoppant la perte d’autorité de l’Etat et en le redressant que nous éviterons de nouveaux drames.
Relever l’Etat, cela suppose de remettre d’aplomb ses finances. La panique qui agite l’exécutif, face à la perspective d’abaissement de la note nationale par Standard & Poor’s, démontre la gravité de la situation. Le laxisme budgétaire, qui a présidé à la conduite des finances publiques depuis 10 ans, n’est plus tenable. Les alertes viennent de toute part : Cour des comptes, Union européenne, OCDE, agences de notation. La France doit répondre la maîtrise de ses finances. Il en va de sa souveraineté, de sa compétitivité et du bien-être de sa population.
Le redressement de la natalité est tout aussi déterminant. L’INSEE a récemment annoncé que le nombre de naissances était descendu en mars à son plus faible niveau, hors Covid, depuis le début des statistiques mensuelles. Les mesures de remise en cause de la politique familiale, prises continûment depuis 2012, ont fait tomber le taux de natalité de 2 à 1,80 enfants par femme et menacent de le faire choir à 1,67 si la tendance actuelle se confirme. En conséquence, les décès devraient cette année dépasser les naissances, ce qui ne s’était jamais produit depuis la fin du XIXème siècle.
La reprise des naissances est la clef de beaucoup de nos problèmes actuels : financement des retraites et de la protection sociale, réduction de l’immigration, accélération de notre croissance, restauration de notre puissance, etc. Les effets des évolutions démographiques se mesurant sur le long terme, c’est sans délai qu’il faut renverser la vapeur pour retrouver une politique familiale à la hauteur des ambitions et de la mission de la France.
La troisième priorité est le renforcement de nos libertés. Tous les rapports convergent. Elles ont fait l’objet de multiples attaques et ont été affaiblies sous les quinquennats Hollande et Macron. Il faut là encore inverser la tendance et refaire de la liberté la règle, ainsi que de la restriction l’exception. Nous devons plus largement refonder notre droit pour assurer la pleine protection des libertés face aux mutations technologiques actuelles.
Comme l’a souligné hier Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, tous les pans de notre vie sont devenus traçables. Il nous revient de définir les règles nécessaires pour assurer la protection efficace de nos libertés face aux utilisations liberticides que certains voudraient faire des nouvelles technologies. N’oublions jamais que, comme l’écrivait Charles de Gaulle, « à la base de notre civilisation, il y a la liberté de chacun dans sa pensée, ses croyances, ses opinions, son travail, ses loisirs ». C’est notre grandeur, notre force et notre conviction.
Le programme est clair. Ces trois priorités, qui se tiennent et se complètent, sont essentielles. Sans l’effort de redressement qu’il suppose, nous resterons un pays en déclin oscillant perpétuellement entre divisions et défiance. Réussir le relèvement politique, financier, économique et démocratique de la France nous permettra au contraire de la remettre sur la route des sommets, ainsi que d’offrir à nos enfants et petits-enfants l’avenir qu’ils méritent.
Bon week-end à tous, dans le souffle de l’Espérance et en communion avec nos frères et sœurs ukrainiens
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche