Chers Amis,

Je souhaite d’abord m’associer à la douleur des familles des victimes de l’attaque au couteau d’Annecy. Nous pouvons tous imaginer l’angoisse dans laquelle elles se trouvent plongées, malgré les nouvelles positives partagées hier. Tout mettre en œuvre pour que de tels actes ne puissent plus se reproduire est au cœur de notre engagement politique. Car le seul combat qui vaille est bien celui de l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer. C’est en gagnant cette bataille que nous assurerons l’avenir de la France.

Pour construire son futur, notre pays doit retrouver un horizon. Une grande nation ne peut durablement vivre sans. Celui de la France est bouché, depuis l’élection de 2022, faute de dessein présidentiel. Je faisais le point l’autre jour, avec de grands décideurs hexagonaux, sur l’agenda national pour la période septembre 2023- juillet 2024. Nous sommes parvenus à une même conclusion. Il est aujourd’hui vide, à l’exception du projet de loi travail, qui devrait être de petite portée.

L’exécutif est à l’arrêt, faute de réel projet pour le pays, tétanisé par la colère sociale, paralysé par les contradictions inhérentes au « en même temps » présidentiel, tiraillé par les ambitions individuelles des ministres rêvant de l’après-Macron et empêché par l’absence de majorité parlementaire. Emmanuel Macron l’avait utilisé pour l’OTAN, mais c’est plutôt à son pouvoir que la formule s’applique. L’exécutif est en état de mort cérébrale.

Il est urgent de sortir de cette situation, d’autant plus que les défis sont multiples : redressement de nos finances publiques, relèvement de l’Etat, reconstruction de nos systèmes scolaires et hospitaliers, mise en œuvre d’une nouvelle politique d’intégration assurant le rétablissement de l’unité nationale, lutte active contre le trafic de drogue pour sortir le pays de son emprise, accélération de la transaction énergétique par la mise en œuvre d’une plan global incluant capacités de production énergétique, modernisation des bâtiments, mise en place de réseaux de transport et de recyclage efficients, etc…

Il est stupéfiant de voir RTE, en charge des réseaux nationaux de transport d’électricité, réaliser seulement maintenant que les choix effectués par l’exécutif en matière de chauffage, voitures électriques et plus largement de transition énergétique, nous conduisent dans un mur énergétique dès 2030. Nos besoins sont pourtant simples à prévoir. Il eut été logique, comme le font les Américains, de mettre en place d’abord les capacités et outils de production nécessaires avant d’imposer les mesures nous menant droit dans le mur. Mais la bureaucratie gouvernementale préfère faire le contraire. La méthode doit changer et le processus être inversé.

Il est tout aussi frappant d’entendre Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, annoncer avant-hier que les travaux pourront commencer dès 5h du matin, lors des périodes de fortes chaleurs, pour préserver la santé des salariés les effectuant. Mais le ministre fait fi de celle des habitants, plus nombreux, des mêmes zones, dont le sommeil sera interrompu ou perturbé. Ce sujet modeste illustre l’absence de vision globale et de cohérence de l’action gouvernementale.

La situation est simple. Au-delà des petites querelles politiques qui dominent l’actualité, la France doit retrouver un exécutif digne de ce nom. Notre responsabilité est engagée. Dans l’intérêt national, dans celui de nos enfants et de nos petits-enfants, nous ne devons plus nous accommoder de voir notre pays vivre en mode de plus en plus dégradé et de laisser progressivement s’effondrer les piliers qui ont fait sa force.

C’est parce que nous cesserons ensemble de renoncer et réussirons ensemble la grande entreprise nationale de redressement que nous serons à la hauteur de l’histoire de la France et pourrons demain être fiers de ce que nous aurons réalisé. Tout ceci est entre nos mains !

Bon week-end à tous, en communion avec les victimes de l’attaque d’Annecy et tous nos frères et sœurs ukrainiens.

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016