Chers Amis,

Où va la France ? Bienheureux qui peut le dire en l’absence de cap présidentiel et d’équipe gouvernementale mobilisée pour le tenir. Ce flou abyssal entretient la langueur post-Covid. Elle place notre pays dans une incertitude et une déprime politique préjudiciables à ses intérêts. Il reste tant à faire ! Notre pays a un besoin urgent d’être de nouveau gouverné.

Notre démocratie est à l’arrêt. Faute de ligne directrice et de vision, le gouvernement se contente d’expédier les affaires gouvernantes. Après avoir détruit la droite et la gauche républicaines, l’exécutif est en train de transformer la France en nouvelle Belgique et de tuer la vie démocratique au seul bénéfice des extrêmes. Les Français méritent mieux que cette interminable attente qui dure depuis la réélection d’Emmanuel Macron.

L’actualité quotidienne illustre l’ampleur des sujets à traiter. La confirmation avant-hier de la forte progression de l’immigration en 2022 le démontre. Malgré les annonces tonitruantes, le sujet n’est toujours pas traité par le pouvoir actuel, tout aussi impuissant à mettre en place une politique d’intégration digne de ce nom. La publication du pré-rapport du Conseil d’orientation des retraites confirme ce que j’avais déjà signalé. La récente réforme des retraites, dont la mauvaise gestion a créé tant de tensions dans notre pays, n’a rien réglé. Le régime de retraite français va rester durablement en déficit, en particulier celui de la fonction publique.

La situation de notre appareil de santé n’est pas meilleure. Nous sommes passés, entre 2000 et aujourd’hui, de la 3ème à la 20ème place européenne pour la mortalité infantile. Malgré tout l’argent dépensé, les Français ne disposent plus d’un des meilleurs systèmes de santé du monde. Sa détérioration est avérée. Les chiffres publiés cette semaine par Santé publique France sur les troubles de santé mentale de la jeunesse sont tout aussi préoccupants. 13% des 6-11 ans en souffrent, suite aux confinements et autres couvre-feux de la période Covid. Il y a urgence à s’y attaquer. De même, il faut agir pour que les 11% des salariés français, en particulier ouvriers, actuellement exposés à des agents chimiques cancérogènes dans le cadre de leur travail ne le soient plus.

Nous le voyons. Il reste de nombreuses batailles à mener, de nombreuses victoires à remporter, de nombreuses frontières à conquérir pour que la France reprenne la route du progrès partagé et pour que les Français bénéficient d’un avenir meilleur. Tout ceci est à notre portée. Encore faut-il sortir de la torpeur actuelle, regarder la réalité en face et agir avec vigueur pour relever les défis de notre temps, à commencer par le redressement de l’Etat.

Celui-ci ne sera possible que si nous le recentrons sur ses missions principales. Un récent rapport sénatorial constate que le fardeau normatif français pesant sur les entreprises représente un coût annuel d’environ 60 milliards d’euros, soit 3% du PIB. Il est également confirmé qu’un élève de l’école libre coûte, pour un enseignement de meilleure qualité, moitié moins cher à l’Etat qu’un élève du public. Il est temps d’en finir avec la politique de l’autruche. À force de vouloir tout faire, l’Etat français fait tout mal. C’est en le concentrant sur l’essentiel et en stoppant la politique du chéquier que nous assurerons son relèvement et permettrons à notre peuple de retrouver confiance et joie de vivre.

C’est notre objectif. Nous ne sommes pas là pour maudire le présent ou le passé, mais pour agir, au service de la France et de tous les Français. La situation est complexe, mais j’ai confiance. Ensemble, si nous le voulons, nous pouvons construire une France et une Europe meilleures, pour le plus grand bien de nos enfants et de nos petits-enfants. Notre responsabilité est là !

Bon week-end à tous, dans l’espérance, la responsabilité et la détermination

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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