Chers Amis,

L’actualité le démontre. La réalité rattrape toujours. L’exécutif actuel n’a pas engendré le problème des banlieues. Mais il a créé les conditions de la crise, à laquelle nous sommes confrontés, en s’abstenant de le gérer depuis son arrivée au pouvoir en 2017. C’est pour cela qu’il faut agir sans attendre en la matière, comme sur le terrain des finances publiques et du relèvement de l’Etat.

Les émeutes, qui secouent l’ensemble de la France, en témoignent. La crise des banlieues est grave. Elle est profonde. L’explosion peut intervenir à tout moment. Emmanuel Macron avait choisi d’enterrer le plan banlieues de 2018, sans rien ne lui substituer. La situation est restée en jachères, avec les résultats que nous voyons. Une fois de plus sous sa présidence, l’ensemble des citoyens se trouvent privés de leur liberté de circuler du fait des faiblesses et de l’inaction des pouvoirs publics.

Il y a urgence à agir sur tous les fronts pour apporter une vraie réponse au problème des banlieues : redressement du système scolaire, lutte tous azimuts contre le trafic de drogue et l’islamisme sur notre territoire, ainsi qu’à l’égard de tous les pays qui les soutiennent ou les alimentent, mise en œuvre d’une politique d’intégration digne de ce nom, etc.

Il convient également de retrouver de la cohérence. La complaisance envers Jean-Luc Mélenchon, la Nupes, et plus largement ceux qui sont complices des agissements des émeutiers, doit cesser. C’est en étant déterminés et unis face à ceux qui sapent l’ordre républicain et alimentent les braises de la division que nous ferons triompher notre pays, la fraternité et nos libertés.

Il faut enfin que le pouvoir arrête de fuir ses responsabilités. Certes, le Conseil d’Etat a finalement adopté la bonne décision en maintenant jeudi l’interdiction du voile dans les compétitions de football. Mais les recommandations contraires du rapporteur public du début de semaine indiquent qu’une autre décision aurait été possible. Nous restons sous la menace d’un revirement de jurisprudence. C’est la raison pour laquelle l’exécutif doit agir en faisant voter une loi interdisant tous les outils de propagande islamiste, voile, burkini, abaya, etc., dans les établissements scolaires, les administrations publiques et les autres lieux où ils n’ont pas leur place. Son devoir est là, devant les Français et devant l’histoire.

L’état des finances publiques de la France est tout aussi explosif. L’INSEE a confirmé ce matin que la dette publique nationale avait franchi, pour la première fois de notre histoire, le seuil des 3 000 milliards d’euros pour atteindre 3 013,4 milliards d’euros. Cette situation menace l’avenir de nos services publics, notre cohésion sociale, notre souveraineté nationale et nos libertés. L’exécutif continue pourtant à pratiquer l’immobilisme en la matière, comme vient de le dénoncer la Cour des comptes jeudi dans son rapport annuel sur la situation des finances publiques. Dans tous les scenarii identifiés, la France restera, en 2026, le pays de l’Union aux finances les plus dégradées depuis la crise sanitaire, du fait de l’incurie gouvernementale. Cette faiblesse n’est pas acceptable.

Elle l’est d’autant moins qu’elle abaisse la situation de tous les Français. Cet appauvrissement explique qu’ils accèdent aux médicaments innovants 380 jours après les Allemands ! Il entraîne aussi le ralentissement du dépistage des maladies rares sur les nourrissons. Ce qui est vrai pour les médicaments ou les dépistages des maladies rares l’est aussi pour les autres domaines de la santé, et plus généralement pour l’ensemble des services publics. Notre pays mérite mieux que ce déclassement !

Nous ne devons plus attendre. Il est temps de reprendre la main pour assurer le redressement de notre pays et la construction de son avenir, un avenir à la hauteur de son histoire, de ses légitimes aspirations et de son destin. A l’image des coureurs qui s’élancent aujourd’hui pour le Tour de France, notre responsabilité est de réussir cette grande entreprise nationale de redressement démocratique, financier et économique pour remettre la France sur la route qui mène vers les sommets !

Bon week-end à tous dans la responsabilité, l’espérance et la solidarité avec nos frères et sœurs ukrainiens

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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