Chers Amis,
L’histoire des civilisations et des nations le démontre. Il n’est de richesse que d’hommes. C’est pour cela que l’effondrement de la natalité française doit devenir la première préoccupation des dirigeants nationaux. Par clientélisme, ils privilégient aujourd’hui les générations âgées plutôt que les jeunes. Le temps est venu de faire le choix de la France, de sa jeunesse et de son avenir.
Les dernières statistiques de l’INSEE confirment que la natalité française a poursuivi sa chute en septembre. Le nombre de naissances a reculé de 8% par rapport au même mois de l’année dernière. A ce rythme, le taux de fécondité devrait baisser à 1,67 enfant pour l’ensemble de l’année 2023, soit un niveau bien inférieur au taux de 2,07 nécessaire pour assurer le renouvellement des générations.
Ce choc démographique est porteur de profondes conséquences pour notre pays. Il va entraîner un vieillissement accéléré, une diminution importante de sa population active, une réduction de son potentiel de croissance et une remise en cause de son modèle social. Car les maigres effectifs des nouvelles générations ne seront plus en mesure d’assurer le financement du système de retraite par répartition, ainsi que des dépenses croissantes de santé ou de la dépendance.
Il est paradoxal que les dirigeants de la majorité ne voient notre salut que dans l’immigration, au moment où ils présentent un projet de loi en durcissant les conditions. C’est en contraire vers le redressement de la natalité française qu’il faut faire porter nos efforts.
La démographie a le formidable atout d’appartenir au temps long. C’est pour cela que les décisions actuelles nous engagent. Tout ce qui n’est pas réalisé aujourd’hui est perdu. Les générations suivantes en subiront les conséquences. Le fait qu’Emmanuel Macron choisisse cet instant pour proposer d’inscrire l’avortement dans la Constitution en dit long sur ses priorités.
À 234 300 en 2022, le nombre d’avortements n’a jamais aussi été élevé en France. Tous les partis conviennent qu’il n’y a pas de risque de remise en cause dans notre pays, aucun d’entre eux ne portant un tel projet. Vouloir gêner les Républicains dans leur campagne pour les élections européennes et tenter de masquer le recul du parti présidentiel par rapport au Rassemblement national ne justifie pas tout ! On ne modifie pas la Constitution pour de petits intérêts politiciens ou pour des motifs de circonstance. Nous connaissons tous les conséquences du mauvais choix chiraquien du passage au quinquennat pour de telles raisons.
Afin d’assurer le service du pays, l’action politique doit s’inscrire dans une double temporalité : le règlement des difficultés immédiates auxquelles sont confrontés nos concitoyens d’une part, la préparation de l’avenir et du temps long d’autre part. La faiblesse de nos gouvernants actuels est de se concentrer sur l’immédiat et le court terme. Par cynisme et par intérêt personnel, ils font le choix des retraités plutôt que celui des générations jeunes et à naître.
La remontée de la mortalité infantile en est un signe. L’effondrement de notre système éducatif, auquel les moyens nécessaires n’ont pas été accordés, en est un autre. Ces choix nous coûtent cher. Si la France est moins productive que l’Allemagne, c’est à cause de ses piètres performances éducatives, comme le souligne Xavier Jaravel. Cela explique aussi notre déclassement. Les Français n’en sont pas toujours conscients. Nous nous sommes beaucoup appauvris en un peu plus de 20 ans. La France était, en 2000, aussi riche que le 36ème État américain le plus prospère. Notre PIB par habitant est désormais inférieur à celui de l’Arkansas, 48ème et avant-avant-dernier des États américains…
Il n’y a pas de fatalité à l’impuissance et au déclin. Il nous revient de remettre le dynamisme démographique, la jeunesse, son développement et sa formation en tête des priorités nationales. C’est le choix que nous promouvons. Ainsi pourrons-nous assurer l’avenir, la prospérité et le rayonnement de la France.
Bon week-end à tous, dans la détermination, la solidarité et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche