Les chiffres publiés ce matin par l’INSEE dans son bilan démographique sont implacables. La crise démographique s’amplifie.

Avec 678 000 naissances en 2023, la France a perdu 150 000 bébés par rapport à 2011, dernière année avant l’arrivée au pouvoir de François Hollande, puis d’Emmanuel Macron et leur détricotage systématique de la politique familiale menée avec succès par notre pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Avec cette nouvelle baisse de 7% par rapport à l’année précédente, les naissances sont désormais à leur étiage.

Les mesures annoncées ce soir par le président de la République, congé parental de six mois mieux rémunéré et plan de lutte contre l’infertilité, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. Elles ne concernent de fait qu’une petite partie seulement des familles.

La corrélation entre la chute des naissances et la politique antifamille mise en oeuvre avec constance depuis 2012 est trop forte pour être ignorée.

Afin de provoquer le rebond démographique permettant à la France de reprendre sa croissance et d’assurer son avenir, il est urgent de renouer avec la politique familiale, qui fut la seule politique menée avec succès par notre pays pendant près de soixante-dix ans. Cela suppose de cesser d’utiliser les financements familiaux pour réaliser de la redistribution verticale et de revenir aux fondamentaux de la politique familiale : à revenus initiaux égaux, revenus finaux égaux après prise en compte des dépenses qu’entrainent la naissance d’enfants et le développement familiale. Il faut aussi continuer à renforcer massivement l’offre de garde proposée à toutes les familles, quel que soit leur niveau de revenu, afin de permettre aux concilier vie familiale et carrière professionnelle.

C’est à cette double condition que la natalité pourra repartir et la France retrouver un avenir.

 

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