Chers Amis,
Comment redresser la France ? C’est finalement la principale question à nous poser, car l’enjeu est là. Plusieurs fois dans l’histoire, notre pays a connu la même situation et a su trouver, en son peuple, les ressources nécessaires pour redresser la barre et retrouver le chemin des sommets. C’est aujourd’hui la responsabilité de notre génération de rééditer le même exploit et d’être à la hauteur du destin de la France.
Redresser notre pays, cela commence par remettre de l’ordre dans nos finances publiques. Il ne s’agit pas d’une obsession, mais d’une nécessité pour retrouver les moyens de notre croissance et de notre souveraineté. Comme l’a souligné François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, la semaine dernière : « Il faut sortir de l’illusion récurrente que c’est la croissance qui va régler notre problème de déficits publics. » Le résultat de cette politique est clair : depuis trente ans, la France a plus de dette que la moyenne européenne et moins de croissance !
Relever notre pays, cela suppose aussi de redresser l’Etat. Tous les Français le constatent aujourd’hui. Il est devenu dysfonctionnel. S’il sait redistribuer les revenus qu’il a préalablement prélevés, il ne parvient plus à exécuter efficacement ses principales missions, de l’enseignement à la police, la justice, la diplomatie ou la plupart des services publics. Nos armées tiennent encore, mais pour combien de temps ?
Comme toujours dans l’histoire, le mécanisme est le même. À force d’inconsistance et d’instabilité et quelles que puissent être les intentions, le régime se trouve privé de l’autorité intérieure et de l’assurance extérieure sans lesquelles il ne peut agir. La paralysie de l’État mène à une crise nationale, qui menace la République d’effondrement. C’est ce scénario que nous devons éviter.
Il y a urgence en la matière. La chute du taux d’élucidation des crimes et délits, confirmée par les récentes statistiques, démontre que la crise de la police et de la justice est une réalité. Nous ne devons pas plus nous satisfaire du très faible taux d’exécution des Obligations de Quitter le Territoire Français, du recul du niveau scolaire ou de la multiplication des crimes touchant nos jeunes. La mort de Matisse, comme celle des autres adolescents décédés avant lui, n’aurait pas dû se produire. Tous les Français ont droit à la sécurité, partout sur le territoire. C’est une condition de la relégitimation de l’autorité publique et de la reconstruction de notre unité nationale.
Redresser notre pays implique aussi de retrouver l’indispensable cohérence des politiques publiques, ainsi que l’esprit de responsabilité. Comment l’exécutif, qui se proclame héraut de l’autorité, peut-il demander aux Français du secteur privé de travailler davantage et plus longtemps, tout en accordant de nouveaux régimes dérogatoires aux salariés de la SNCF ou aux aiguilleurs du ciel, dont il a la charge ? Les tentatives de défausse gouvernementales sur la direction de la société nationale ne trompent personne. Ce sont bien les plus hauts responsables de l’Etat qui ont fait preuve de faiblesse.
Ce redressement conditionne l’avenir de notre pays, ainsi que l’exercice de nos libertés. Comme toujours, l’affaiblissement et l’impuissance du gouvernement dégénèrent en contraintes croissantes pour l’ensemble de la population, n’affectant que les citoyens respectueux des règles républicaines. C’est ce que nous subissons depuis 2012 et encore plus depuis la crise sanitaire. Les restrictions annoncées pour la période des Jeux Olympiques, sous le faux discours d’une meilleure protection des citoyens et visiteurs, en constituent la meilleure illustration. Là-encore, c’est toute la machine étatique qu’il s’agit de remettre d’aplomb pour permettre aux honnêtes citoyens de jouir de la paix et des libertés qui fondent notre République.
Tous les sondages le confirment. La dynamique du RN pour les prochaines élections européennes ne repose par sur un vote d’adhésion, mais sur le rejet du pouvoir actuel et sur l’absence d’alternative. C’est à cette aspiration que nous devons répondre en proposant l’entreprise de redressement national et européen qui replacera la France sur le chemin de l’unité et du progrès partagé. Ensemble, nous pouvons relever ce défi et rendre à notre pays toute sa grandeur !
Bon week-end à tous, dans la détermination, l’ambition et l’espérance
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche