Il y a 84 ans, le général de Gaulle se levait pour entreprendre le redressement de la France et lui rendre son indépendance, sa liberté et sa grandeur. Près d’un siècle plus tard, son message reste d’une profonde actualité.
La crise politique ouverte par la décision irraisonnée d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes confirme l’état de délabrement de la vie politique nationale. Loin d’avoir lancé sa reconstruction, le chef de l’Etat a accéléré son effondrement, avec tous les risques que cela comporte pour la France et tous les Français. Les circonstances sont heureusement moins dramatiques qu’en juin 1940. Notre pays n’est pas occupé et nous ne venons pas de subir une terrible défaite militaire. Mais il y a une même urgence à rassembler notre peuple et à assurer le relèvement du pays.
Il n’y a pas de fatalité. Sa reconstruction est possible aujourd’hui, comme elle l’a été en 1944 et en 1958 sous la conduite du général de Gaulle. Encore faut-il faire preuve de la vision, de l’imagination, de l’audace et de la détermination dans l’action nécessaires pour reconstruire en profondeur son organisation administrative et politique.
Nous devons simultanément restaurer la souveraineté nationale. La crise sanitaire, comme celle de l’énergie ont démontré notre vulnérabilité. Il est prouvé que nous en remettre à la seule administration européenne ne nous offrirait aucune garantie. Sans renoncer à poursuivre la construction de l’Union, il nous revient de prendre les moyens de notre souveraineté militaire, alimentaire, énergétique, sanitaire, financière et technologique pour donner à notre nation l’avenir qu’elle mérite. C’est la responsabilité de notre génération d’y parvenir en donnant à la France une nouvelle dynamique respectant les valeurs qui font la force de notre peuple et le prestige de notre grande nation.
Si l’Appel du 18 juin nous touche toujours autant aujourd’hui, c’est parce que le général de Gaulle a su choisir de prendre le destin de notre nation en main et d’emprunter le chemin escarpé du combat, ainsi que de l’action pour le seul service du pays face au fatalisme et au renoncement, face à la multitude de ceux qui avaient choisi de s’abandonner à un faux sauveur de la nation, Il ne s’agissait pas d’une aventure solidaire, mais d’un combat collectif pour libérer notre nation et lui permettre de reprendre sa marche en avant.
Répondre à l’Appel du général de Gaulle aujourd’hui, c’est cesser de s’en remettre à ceux, quelques soient leur bord ou leur étiquette, qui font reculer la France depuis 43 ans. Et c’est choisir de se mettre au service de son redressement en rassemblant la nation entière autour d’une ambition nouvelle pour notre pays et pour tout son peuple, qui ne laisse personne sur le bord de la route.
Ensemble, faisons renaître l’espérance et remettons la France sur le chemin de la grandeur, du progrès social et du succès.