Les dernières statistiques le confirment. La crise de la natalité s’aggrave. Selon les chiffres publiés par l’Insee, il n’y a eu, au premier semestre, que 326 131 naissances, soit 8 140 de moins qu’au premier semestre 2023. Ce dernier marquait pourtant un fort déclin.

2024 s’annonce comme une nouvelle année noire. La machine infernale déclenchée par les mesures défavorables aux familles mises en œuvre, depuis 2014 par François Hollande d’abord, Emmanuel Macron ensuite, produit désormais ses pleins effets.

Il y a urgence à agir. L’effondrement de la natalité française menace l’avenir de notre pays. Il met également en péril le financement de nos systèmes sociaux. Il réduit enfin, à moyen et long terme, notre potentiel de croissance, notre prospérité et notre puissance.

Il est plus que temps de renverser la vapeur pour enrayer ce déclin et redynamiser notre croissance démographique. Contrairement à ce que racontent certains idéologues, l’immigration n’est pas une solution. Elle l’est d’autant moins que la démographie des pays d’émigration commence aussi à s’affaiblir.

Un pays qui s’abandonnerait à l’immigration pour régler la crise des naissances se placerait dans une impasse et dans une situation de grande vulnérabilité. Les fortes tensions qui se développent, dans tous les pays d’Europe, autour de l’immigration et des problématiques d’intégration, en attestent.

Il faut dons sans attendre mener une politique favorisant la natalité française. Cela suppose d’abord de supprimer les différents dispositifs anti-familles développés depuis dix ans. Il s’agit ensuite d’introduire de nouvelles mesures favorisant la vie des familles, qu’il s’agisse des dispositifs de garde ou de leurs ressources financières.

Plus fondamentalement, il faut travailler avec les entreprises et les administrations à mettre en place de nouveaux parcours, pour les femmes en particulier, leur permettant d’avoir des enfants entre 25 et 35 ans, période de fertilité maximale, sans obérer leurs ambitions professionnelles légitimes. Cela suppose de pleinement valoriser les maternités et d’organiser les formations et les passerelles assurant aux femmes de réaliser les mêmes parcours que leurs homologues masculins sans tenir compte des temps et contraintes de ces mêmes maternités.

Il faut également que les pouvoirs publics cessent d’utiliser la politique familiale comme un instrument de redistribution pour la recentrer sur la seule amélioration des conditions de vie des familles, en particulier par rapport aux célibataires ou aux couples sans enfants.

Relancer la natalité française, c’est aussi arrêter de placer la famille monoparentale au sommet de notre ordre social et favoriser la naissance d’enfants au sein de famille disposant d’un père et d’une mère. Il ne s’agit surtout pas d’arrêter d’apporter notre soutien aux familles monoparentales. Mais nous savons maintenant d’expérience tous Les problèmes que posent ces familles et toutes les difficultés qu’elles endurent.

Relancer la natalité, c’est enfin remettre la famille au cœur de notre modèle républicain et en faire un exemple pour tous les Français.

Car c’est en retrouvant sa dynamique démographique que la France reprendre son chemin vers les sommets, qu’elle assurera la prospérité de tous et qu’elle pourra rayonner de nouveau.

lfm_2016