Nous alertions depuis longtemps. Le laxisme budgétaire, qui préside à la politique française depuis 2018, nous mène droit dans le mur. La dette publique représente désormais 112% du PIB. Le déficit budgétaire est attendu à plus de 6,2% du même indicateur en 2024.

Nous en voyons désormais les conséquences. Les marchés imposent à notre pays une prime de risque par rapport à l’Espagne, ce qui va encore alourdir la charge budgétaire de notre dette. La Fontaine nous avait prévenus : la cigale française se trouve fort dépourvue du fait de l’inconséquence de ses gouvernants.

Les Français en ont désormais pris conscience. Ils sont 80% à juger urgent de réduire dette et déficits publics. Ils se trompent en revanche sur la solution. 70% d’entre eux pensent que le premier remède est de réduire le train de vie de l’Etat. Il n’y a malheureusement plus grand-chose à espérer sur ce front, puisque nos gouvernants ont déjà abusé de ce levier, en appauvrissant la plupart des services de l’Etat, en commençant par l’armée, la police ou la justice.

Augmenter les impôts n’est pas plus pertinent, alors que la pression fiscale française est déjà au sommet. La seule véritable solution est de réduire les revenus de transfert, aide, allocations et subventions en tout genre, en les recentrant sur ceux seuls qui en ont vraiment besoin. Il faut mettre un terme au clientélisme électoral, qui anime l’essentiel de la classe politique depuis 1981.

Les Français le constateront. Ils s’en porteront tous beaucoup mieux et le pays avec eux. Encore faut-il ne plus les tromper. Pour redresser les finances nationales, il est urgent de leur dire la vérité, de leur présenter le bon diagnostic et de mettre en œuvre la politique qui convient. Comme l’affirmait le général de Gaulle, « il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité » !

lfm_2016