
Chers Amis,
Les Français attendent de leurs gouvernants de l’action, une action forte et structurée au service de notre pays et de son peuple. C’est la principale raison de leur jugement sévère sur le Premier ministre. Nous sommes tous conscients de la nécessité de réaliser les transformations nécessaires et de sortir de l’immobilisme, alors que le monde avance vite. Comme le rappelait le général de Gaule, les plus nobles principes du monde ne valent que par l’action.
Passer à l’action, c’est aussi sortir de l’agitation pusillanime, qui anime l’essentiel de la vie politique nationale, et des annonces sans lendemain. Il faut cesser de disperser notre énergie sur des sujets secondaires pour se concentrer sur les vraies priorités. La convention citoyenne sur les temps de l’enfant, annoncée par Emmanuel Macron, ou le plan Filles et Maths, présenté il y a 3 jours par Elisabeth Borne, sont de nouveaux exemples de ce qu’il ne faut plus faire.
Certes, de gros progrès sont possibles concernant la gestion du temps scolaire. Et il est souhaitable que beaucoup plus de filles puissent réaliser le choix volontaire des matières scientifiques. Mais l’urgence à traiter est le redressement de notre système scolaire et du niveau des élèves, filles comme garçons. Cela devrait être la seule priorité du président de la République et de la ministre de l’Education nationale, la meilleure utilisation du temps scolaire et le relèvement du niveau des filles en maths s’inscrivant naturellement dans ce plan global de remise à niveau.
Il faut plus généralement arrêter de traiter seulement les effets pour s’attaquer aux causes. La remise en cause de la liberté d’installation des médecins par l’Assemblée nationale est un autre exemple d’erreur à ne plus commettre. Ce n’est pas en empêchant les jeunes médecins de s’installer où ils souhaitent et en leur imposant de passer du temps dans les déserts médicaux qu’on luttera efficacement contre ces derniers. Au contraire, la proposition de loi portée par le socialiste Guillaume Garot, si elle était finalement adoptée, aurait pour effet d’aggraver la crise en découragent de nouvelles vocations et en réduisant le nombre de médecins. C’est en reprenant une vraie politique d’aménagement du territoire, abandonnée depuis 1981, et en revitalisant les zones désertiques de notre territoire que nous pourrons y créer les conditions propices à une installation volontaire des médecins.
Agir vraiment suppose aussi de refuser les réformes mal fondées, passées en catimini. Il n’est pas acceptable, pour notre démocratie, de voir les promoteurs de l’euthanasie, tenter d’imposer leurs vues en profitant de l’inattention ou de l’ignorance du reste des Français. L’avis rendu par la Haute Autorité de santé (HAS) confirme que la « prédiction » du « pronostic vital temporel individuel » ne peut être déterminée « avec une certitude scientifique suffisante » et que les prétendues garanties apportées par le projet de loi sur la fin de vie n’existent pas. C’est le devoir de nos gouvernants d’en alerter les Français. Tous doivent être conscients des enjeux essentiels sur un sujet aussi menaçant pour nos valeurs communes et ce qui fonde notre société. Il n’y a pas de démocratie durable sans pratique de la vérité.
Pour agir efficacement, il est crucial enfin de retrouver notre unité. Notre nation a souffert, depuis plusieurs quinquennats, d’être fracturée par des dirigeants qui ont fait de sa division leur principe de gouvernement. Le pouvoir actuel, tout en prétendant vouloir gouverner au centre, a pratiqué le conflit permanent avec ceux qu’il considérait comme ses opposants et un vivier potentiel de nouveaux électeurs. Le résultat est là. Notre pays est aujourd’hui profondément abîmé, divisé et à l’arrêt. C’est parce que nous saurons le rassembler autour d’une même volonté de le redresser et d’objectifs clairs que nous pourrons repartir ensemble de l’avant et permettre à la France de retrouver le chemin du progrès. Tout ceci est à notre portée. Placer l’action, la vérité et l’unité au cœur de notre projet permettra d’assurer le relèvement de la France.
Je souhaite, pour terminer, me réjouir de l’élection du nouveau Pape Léon XIV, pour lequel je forme mes meilleurs vœux de succès. En cette période de tensions et de guerre, que la grâce lui soit donnée d’être un homme de rassemblement, d’unité et de paix, comme il l’a lui même souhaité hier soir.
Bon week-end à tous, dans la détermination, l’engagement et l’espérance.
Amicalement
François
François Vigne
Président de la France en marche