La communication gouvernementale travaille maintenant, après avoir tenté de nous faire croire pendant des semaines que le Premier ministre et son équipe s’échinaient à trouver 40 milliards d’euros d’économies, à faire accepter par les Français leur renoncement. L’année blanche serait désormais la panacée… Nous savons tous qu’elle ne résoudra rien et conduira à une nouvelle augmentation de la pression fiscale.

La reculade du pouvoir est condamnable, alors que la France est le pays de la zone euro qui a connu la plus forte dégradation du déficit public (de 2,4 à 5,8 % du PIB), ainsi que de son taux d’endettement public (+15 points, 113 % du PIB) au cours des cinq dernières années.

Le fait que la France soit aussi championne des prélèvements obligatoires démontre, si nécessaire, que la solution ne peut venir de nouvelles hausses d’impôt, ni d’ailleurs de la suppression de niches fiscales. Qui peut croire que ne rien faire suffira à régler le problème. Pour redresser nos finances publiques, ce qui est une nécessité impérieuse pour notre pays, il faut couper dans les dépenses, y compris les dépenses de transfert.

Les autres pays de l’Union l’ont fait avec succès, comme le montrent les exemples de l’Allemagne, dont le déficit public reste inférieur à 3% et la dette limitée à 64% du PIB, mais aussi le Portugal, dont le budget est désormais en excédent et la dette publique inférieure à 100%, la Grèce, qui a réduit sa dette de 50 points pour la ramener à 155% grâce à un budget en excédent primaire, l’Italie, qui a réussi à diviser par deux son excédent budgétaire pour le ramener à 3,4% et l’Espagne, dont les déficit budgétaire est désormais inférieur à 3% du PIB.

lfm_2016