Chers Amis,

Les craintes exprimées par beaucoup, ministre de l’Intérieur en tête, pour les festivités de ce jour, suite aux récentes émeutes de la victoire du PSG en Ligue des champions et de la fête de la Musique, le démontrent. Il est urgent de reconstruire notre communauté nationale. C’est elle que nous célébrons, ainsi que notre pays et ses soldats, en ce 14 juillet. Elle est très fragile, profondément abîmée par plus de 44 ans de déconstruction. Il nous appartient désormais de la rebâtir pour permettre à la France de repartir de l’avant et de rayonner de nouveau.

Qu’est-ce qu’une nation, notre nation ? Ernest Renan la définissait magnifiquement comme ce plébiscite de tous les jours, cette âme, ce principe spirituel, formé de deux composantes qui ne vont pas l’une sans l’autre, la possession en commun d’un riche legs de souvenirs d’une part, le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage, que nous avons reçu indivis, d’autre part.

C’est parce que nos récents dirigeants ont voulu occulter ce legs de souvenirs, cet héritage commun et la nécessité de les transmettre que notre communauté nationale est si mal en point. Le travail de sape se poursuit, comme le montrent les attaques récurrentes de Jean-Luc Mélenchon et de son parti sur ce terrain. Il est urgent de résoudre cette crise en mettant en œuvre une politique volontariste d’éducation, d’intégration, d’assimilation et de rétablissement de l’ordre républicain partout sur le territoire national.

Refaire nation, c’est aussi prendre les moyens de notre liberté, de notre souveraineté et de notre sécurité en redressant nos finances publiques. Cet assainissement est indispensable. Il est désormais urgent, comme en témoignent la hausse des taux d’intérêt de la dette nationale, ainsi que les messages convergents de tous ceux qui nous veulent du bien. L’exécutif doit cesser de louvoyer et passer du discours aux actes.

Cette reprise en main des comptes publics est nécessaire aussi pour financer notre effort de défense, dans le contexte créé par la guerre russe contre l’Ukraine et la nouvelle politique américaine mise en œuvre par Donald Trump. Seul pays de l’Union à disposer d’un appareil de dissuasion nucléaire autonome et d’un format complet d’armée, seul membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU parmi les nations européennes, nous devons être à la hauteur de notre histoire et de notre destin.

Le rétablissement de notre situation budgétaire est indispensable enfin pour financer la refondation de notre système scolaire, celle de nos services de santé, celle de nos infrastructures énergétiques, celle de nos services publics régaliens, la lutte contre la pauvreté au sein de notre pays et plus largement le relèvement de l’Etat. Son affaiblissement accélère la dissolution de notre communauté nationale. C’est en assurant son redressement, après l’avoir recentré sur ses missions essentielles, que nous nous donnerons les moyens de faire de nouveau nation.

Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est l’avenir de la France et celui de notre liberté. Car la faillite de l’Etat a pour conséquence inévitable la désertion citoyenne et la dérive dictatoriale. Charles de Gaulle décrivait superbement, dans son discours de Bayeux, les désordres qui ont plongé la France dans le désastre de 1940. Ses mots résonnent d’une redoutable actualité. L’histoire ne bégaie pas, mais les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Les quinquennats Hollande et Macron auront été marqués par un profond recul des libertés publiques. Jamais, depuis la fin de la guerre d’Algérie, les Français n’avaient eu à subir de telles restrictions, longues périodes d’état d’urgence, couvre-feux, interruptions des transports publics et autres privations ou contrôles. Aujourd’hui encore, à Paris, ce sont de vastes périmètres qui vont être soumis à autorisation de circulation. Nous méritons collectivement mieux que ce 14 juillet en liberté surveillée. C’est en redressant l’Etat et en rétablissant l’ordre républicain partout sur le territoire que nous permettrons à la France de redevenir le pays de liberté qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

La situation que nous traversons ne doit pas nous faire douter. Un avenir meilleur est possible pour la France, pour nos enfants et pour nos petits-enfants. Encore faut-il en prendre les moyens. Rien ne sera possible sans effort collectif. Nous gouvernants doivent arrêter de faire croire aux Français qu’il serait possible de sortir de l’ornière en taxant davantage nos concitoyens les plus fortunés. En-dehors du fait que ce serait injuste, cela ne suffirait en rien à régler la crise actuelle et ne ferait que l’aggraver.

Le renouveau est à notre portée. Il est entre nos mains.C’est en nous unissant, en réalisant ensemble les indispensables sacrifies et en décidant de tous progresser dans la même direction, que nous pourrons donner à la France l’avenir qu’elle mérite, avec le soutien de nos soldats, de nos policiers, de nos gendarmes, de nos pompiers, de nos soignants et de nos autres services de sécurité, auxquels je veux rendre un vibrant hommage en ce 14 juillet.

Notre responsabilité est claire. Il nous revient de reconstruire notre communauté nationale et d’établir une France renouvelée, une France rassemblée, fidèle à son histoire et à ses valeurs, une France plus libre, plus forte, plus agile et plus rayonnante que jamais, au sein d’une Europe que nous aurons également refondée.

Bon 14 juillet à toutes et à tous, dans  l’unité, la determination et l’espérance

Vive la République et vive la France !

François

François Vigne

Président de la France en marche

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