Chers Amis,

Le débat budgétaire commencé il y a trois semaines compose un spectacle crépusculaire. La foire fiscale à laquelle nous assistons, comme l’incapacité des députés à se départir de leurs habitudes dépensières, confirment la gravité de la situation. Rien de cela ne peut bien finir si nous ne faisons rien. C’est notre responsabilité d’agir. L’avenir de la France est entre nos mains !

La folie fiscale, qui agite l’Assemblée nationale depuis le 21 octobre, le démontre. Le système est à bout. Il n’y a plus de marges de manœuvre. Comme Cronos dans l’Antiquité, l’Etat est désormais un monstre prêt à manger ses propres enfants. Il faut dire que notre pays est lentement asphyxié par le paiement des intérêts. Leur charge augmente rapidement, atteignant 65 milliards d’euros cette année et 74 milliards en 2026, ce qui pèse lourdement sur le budget de l’Etat.

Dans cette situation, l’esprit de responsabilité devrait amener les députés à stopper la hausse des dépenses et à travailler ensemble à rétablir les équilibres financiers. L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale la semaine dernière a montré tout le contraire. La plupart des mesures, proposées par l’exécutif pour dégager des recettes et réaliser des économies susceptibles de redresser les comptes de la Sécurité sociale, ont été rejetées par une collation de députés LFI, RN écologistes, PS ou Modem. Le déficit devrait encore s’aggraver. C’est la meilleure façon de provoquer l’effondrement de notre système social.

Sur d’autres champs, la Commission européenne est tout aussi irresponsable. L’annonce de la vice-présidente de la Commission, Kaja Kallas, de la volonté européenne d’étendre Erasmus à l’Algérie, à la Syrie, à la Libye, aux territoires palestiniens, le 16 octobre, en est le meilleur exemple. Nous n’en avons pas les moyens. Cette extension est au surplus inenvisageable au regard des positions prises par certains de ces pays. L’ouverture de la Commission au report et à l’assouplissement de certains aspects du règlement sur l’intelligence artificielle est tout aussi coupable. C’est au contraire le rapport de force qu’il faudrait pratiquer. À Bruxelles comme à Paris, l’incompétence et la faiblesse président.

Nous ne devons pourtant pas désespérer. D’abord, parce que les Français sont beaucoup plus raisonnables que leurs représentants. Plutôt que des punitions fiscales pour les plus aisés, ils souhaitent, selon le rapport annuel sur l’état de la France publié cette semaine par le Conseil économique, social et environnemental, une hausse des revenus du travail. C’est bien par le travail et en recentrant l’Etat sur ses missions essentielles que nous sortirons de la spirale d’appauvrissement dans laquelle nous ont plongés les politiques menées depuis 1981.

Ensuite et surtout parce que nous pouvons agir. Au moment où tout paraît s’écrouler, au moment où beaucoup semblent désespérer, au moment où certains prennent à contrecœur le chemin de l’exil, il nous revient de répondre à l’appel de la France. La question nous est posée. Un grand et noble pays comme le nôtre avec son histoire, avec sa culture, avec ses atouts trouvera-t-il au sein de son peuple les hommes et les femmes assez résolus, courageux et libres pour se lever et assurer son redressement ?

Cette question nous est posée à tous, sans distinction d’origine, de fortune, de religion ou d’appartenance politique, sans distinction entre les Français de Lille, Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, ainsi que de toutes les villes ou villages de France. Il nous revient d’y répondre positivement. Il nous appartient de faire renaître l’espérance, qui permettra d’emporter le soutien de l’ensemble des Français et de réaliser ensemble le relèvement de nitre pays, comme celui de l’Union.

Cette grande tâche, à nous de l’accomplir pour la France, dans la volonté de servir sa grandeur et dans la certitude de vaincre !

Bon week-end à tous, dans la détermination, la fierté et la liberté

Amicalement

François

François Vigne

Président de la France en marche

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