Je veux d’abord rendre hommage à tous les militaires et policiers mobilisés aujourd’hui pour assurer la sécurité du premier tour des élections présidentielles. Ils ont été les protecteurs de notre démocratie. Qu’ils en soient ici remerciés.

Les Français se sont exprimés. Leur participation semble-t-il en recul témoigne de leur désarroi et de leur mécontentement face au choix proposé.

Au terme d’une campagne d’une grande médiocrité, Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrivent en tête de leurs suffrages. C’est une mauvaise nouvelle pour la France et pour tous ceux qui souhaitaient que notre pays sorte enfin de la politique destructrice menée depuis 2012. Cette politique, à laquelle a activement participé Emmanuel Macron, a eu un coût considérable pour la France. Elle permet au Front National de faire ce soir son meilleur score historique et d’être en position de remporter l’élection présidentielle.

Nous ne devons pas l’ignorer. Marine Le Pen peut gagner l’élection présidentielle. Les réserves de voix d’Emmanuel Macron sont limitées, puisqu’il a déjà bénéficié de celles du centre.

Compte-tenu des dangers que représente le programme de Marine Le Pen pour notre pays et pour l’ensemble du peuple de France, je voterai pour Emmanuel Macron le 7 mai prochain. Je vous appelle à en faire de même.

Notre soutien l’oblige. Ce sera sa responsabilité de rompre avec toutes les erreurs commises dans les fonctions qu’il a exercées entre 2012 et 2016. Il devra se montrer à la hauteur de ses responsabilités en agissant dans le seul intérêt de la France et en se détachant de ses diverses allégeances.

Avec moins de 20% des voix, François Fillon enregistre une défaite sévère. L’élection était imperdable. Il l’a perdue. Sa responsabilité est lourde, comme l’est celle de tous ceux qui l’ont poussé à maintenir sa candidature quand la sagesse et le sens de l’Etat auraient exigé qu’il s’efface. Les Français ont condamné les pratiques inacceptables d’un autre âge. Nous devons à jamais les bannir. Ils ont aussi refusé la radicalité d’un programme. Nous devons en tenir compte.

Le pays est aujourd’hui plus divisé que jamais. Le risque est grand de voir la France replonger, à l’occasion des élections législatives, dans une confusion que nous avions oubliée depuis 1962.

Sur ce champ de ruines, il nous appartient maintenant de reconstruire. C’est ma priorité et celle de tous ceux qui me soutiennent au sein de la France en marche. Je vous appelle à vous mobiliser et à agir avec nous dans notre combat pour la France, une France debout, une France unie, une France libre.

Vive la République ! Vive la France !

lfm_2016