C’était aujourd’hui la sixième conférence de presse semestrielle du président de la République depuis son accession à l’Elysée. François Hollande s’est exprimé longtemps, très longtemps. Il a malheureusement parlé pour ne rien dire.
La densité exceptionnelle de l’actualité lui offrait pourtant l’occasion de prendre de la hauteur et de prononcer les paroles fortes propres à entraîner les Français. Mais le chef de l’Etat est resté à la surface des choses et n’a rien annoncé de nouveau.
Sur la question des réfugiés ou des migrants, sur la lutte contre Daech, sur la COP 21 ou sur la réforme du code du travail, le président n’a fait que confirmer les demandes de la Commission européenne ou ce qu’avaient déjà annoncé ses services. Il est resté silencieux sur les sujets essentiels de la lutte contre le chômage ou sur la jeunesse. Et il a maintenu le flou sur les économies budgétaires permettant de financer les deux milliards de baisse d’impôts annoncés, sur le financement des efforts budgétaires demandés aux collectivités locales ou sur l’éventuelle introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives.
Une fois encore, la parole de François Hollande a été vaine. Trois ans et demi après son élection, notre pays cherche toujours son président. Ce vide de l’exécutif entretient le défaut de confiance nationale qui empêche aujourd’hui la France d’être elle-même. C’est ce qui fait de l’élection présidentielle de 2017 un enjeu essentiel pour son avenir. Il est temps que la France redevienne la France !
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