La COP 21 ouvre ce matin à Paris. Les 196 délégations, aujourd’hui représentées par les 150 chefs d’Etat présents, ont maintenant dix jours pour négocier et parvenir à un accord.
Compte-tenu des enjeux, l’échec est interdit. Le succès est probable sur le fondement des 180 contributions et plans d’action nationaux déjà déposés, qui représentent plus de 94% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Pour autant, l’accord de Paris, s’il intervient bien, restera un point de départ plus qu’un aboutissement. Au delà des engagements, il est essentiel de s’assurer d’une mise en œuvre rapide des plans proposés. Par ailleurs, sur la base des contributions déposées, nous restons bien en deçà de l’objectif de limitation à 1,5°C ou 2°C de l’élévation de la température mondiale. Il faut donc prévoir d’aller beaucoup plus loin et vite eu égard aux dangers que représente, pour l’humanité, le réchauffement climatique.
La mobilisation des entreprises et des acteurs privés montre qu’ils ont pris conscience de la menace, mais aussi des opportunités immenses qu’offrent la transition énergétique et la croissance durable. Il revient aux décideurs politiques de se saisir de cet engagement pour mettre en place une tarification du carbone permettant d’accélérer le passage à une économie décarbonée.
Il n’y aurait pas, pour nous, de sens à nous battre pour la France, pour sa jeunesse, pour ses familles, si le monde était condamné à un avenir noir.
Aujourd’hui et pour dix jours, l’humanité a rendez-vous, à Paris, avec son destin. Les chefs d’Etat doivent se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et plus ambitieux que jamais. Le succès est obligatoire !
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