François Hollande avait choisi d’abandonner la Corse à elle-même depuis le début de son quinquennat. Elle se venge aujourd’hui.
Après l’accession des nationalistes de « Pè a Corsica » (« Pour la Corse ») à la tête de l’exécutif régional, les incendies de lieux de cultes musulmans consécutifs aux jets de pierre contre les pompiers dans une cité d’Ajaccio sont une nouvelle manifestation de la décomposition de l’Etat en Corse.
PLes nationalistes ont conquis le conseil régional par défaut, faute d’alternative crédible dans les grands partis traditionnels. Ils avaient choisi de présenter des candidats discrédités par trop d’années d’immobilisme et de clientélisme. C’est parce qu’ils se sentaient abandonnés et qu’ils voulaient rejeter le système en vigueur que 35,34% des électeurs de l’Ile de Beauté ont porté leurs voix sur les nationalistes.
L’absence de réaction des plus hautes autorités de l’Etat face à ce séisme politique et face aux provocations de Jean-Guy Talamoni lors de la séance inaugurale du 17 décembre de l’Assemblée de Corse et de son conseil exécutif ne peut qu’encourager les Corses dans ce sentiment d’abandon.
La République et l’Etat de droit sont chez eux partout sur le territoire. Rien ne justifie de tolérer des entorses à l’unité du peuple Français, au respect du principe d’unité linguistique et à d’autres symboles nationaux. Il revient au contraire au président de la République et au Premier ministre de faire respecter les lois nationales, en Corse comme partout ailleurs, sans trembler, ni tergiverser.
Se retrancher, pour ne rien faire, derrière la perspectives des nouvelles élections de 2018, lors de la fusion des deux départements corses en une collectivité territoriale unique, est une funeste erreur.Toute l’histoire du quinquennat Hollande montre que l’immobilisme conduit toujours au pLa situation actuelle impose de réagir sans attendre. La République doit revenir en Corse !
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