Vrai faux départ du ministre de l’Emploi candidat à la mairie de Dijon, recul de la ministre de la Justice sur la transformation du délit de défaut de permis de conduire en contravention ou nomination du président socialiste de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, François Brottes à la présidence du Réseau de Transport d’Electricité – RTE, la multiplication des couacs depuis huit jours témoignent et du manque de leadership des deux têtes de l’exécutif sur leur majorité et de la fuite de caciques du régime actuel vers des postes où ils n’auront plus à craindre les conséquences d’une défaite électorale en 2017.
On cherche en vain, dans ces différents actes, la mise en pratique des valeurs de la République, le sens de l’Etat et la recherche de l’intérêt de la France. Comment un ministre de l’Emploi peut-il quitter son poste au moment où le chômage, qui a amorcé partout ailleurs sa décrue, atteint de nouveaux pics chez nous ? Comment un président de commission de l’Assemblée nationale peut-il rejoindre une sinécure qu’il a lui-même activement participé à créer, alors que le procès Pérol vient de rappeler les limites à ne pas dépasser ! Comment la garde des Sceaux peut-elle envisager de ne plus sanctionner le défaut de permis de conduire que d’une simple contravention, alors que le nombre de conducteurs sans permis reste au plus haut et que la mortalité routière est repartie à la hausse?
A deux ans de la fin du quinquennat Hollande, le clientélisme est plus roi que jamais et les rats commencent à quitter le navire. En tolérant ces comportements, l’exécutif alimente le populisme et les dérives qu’il affirme combattre. Il faut dire que le chef de l’Etat mène la danse là où il devrait montrer l’exemple. Et il n’exerce pas la magistrature personnelle et morale dont sa fonction lui donne la charge.
Il est temps d’aller au delà des slogans et de mettre les valeurs proclamées en actes. François Hollande doit devenir le gardien scrupuleux de l’intérêt de la France et de la morale publique en sanctionnant sévèrement tous les écarts, en particulier au sein de sa majorité, et en refusant toute nomination de convenance. C’est cela faire vivre la République !
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