Contrairement aux déclarations du président de la République le 14 juillet dernier, la croissance n’est pas là. La légère révision par l’Insee, de 0,6% à 0,7%, de la croissance au premier trimestre ne doit pas tromper. Alors que la croissance a atteint 0,4% en Allemagne au deuxième trimestre, elle a été nulle en France ! Cette sévère contre-performance signe de nouveau l’échec de la politique incohérente et immobiliste que François Hollande mène depuis plus de trois ans.

Le chef de l’Etat déclarait le 14 juillet que la reprise était « maintenant acquise »… Et le ministre des Finances publie ce matin un communiqué témoignant des mêmes myopie et légèreté coupables en prétendant que le « niveau de l’activité se maintient » et que l’objectif de croissance gouvernemental de 1% est « conforté ». Il y a un mois tout juste, c’était de 1,2% dont parlait François Hollande !

Michel Sapin nous avait habitué au même discours sur le chômage quand il était ministre de l’Emploi avec les résultats que l’on connaît. Loin de ce qu’il affirme, il ne faut pas « garder le cap », mais au contraire le changer pour placer enfin la France sur un trajectoire de croissance permettant de mettre fin au drame du chômage de masse et à la spirale du déclin.

Les faits démontrent que la méthode Couée ne peut tenir lieu d’action gouvernementale. C’est d’autant plus urgent que la conjoncture internationale se dégrade. Les mauvaises nouvelles venant de Chine ne doivent pas nous réjouir. L’affaiblissement de sa croissance ne provoquera pas, en tant que tel, notre ré-industrialisation. Il est au contraire susceptible de peser sur notre propre croissance.

La reprise et la ré-industrialisation française ne pourront venir que d’une action déterminée de redressement de la compétitivité nationale et de modernisation de notre économie passant notamment par la réinvention et l’allègement de notre organisation administrative. La « réforme » territoriale en cours montre que nous en sommes loin. La stagnation subie par la France au second trimestre constitue pour François Hollande un signal d’alarme. L’immobilisme nous conduit dans le mur. Il est urgent d’agir !