Après la prise de Ramadi et celle de Palmyre, les nouveaux progrès réalisés ces derniers jours en Syrie et en Libye par l’Etat islamique, ainsi que les derniers ralliements confirment l’urgence d’agir.

Les échecs répétés de la coalition menée par les Etats-Unis illustrent son incapacité à comprendre la dynamique aujourd’hui à l’œuvre. Ils démontrent aussi que nous ne pouvons nous reposer sur le dispositif actuel pour vaincre l’organisation djihadiste. La collation continue à s’accrocher à la tactique de la ligne Maginot, alors que l’ennemi pratique la guerre de mouvement !

L’expansion de l’Etat islamique menace directement la sécurité de l’ensemble de la région et celle de plusieurs de pays qui nous sont proches. Elle menace aussi notre sécurité intérieure, notamment par l’intermédiaire des flux de djihadistes que Daech suscite et alimente.

La situation est complexe et la France n’a pas actuellement les moyens de prendre la tête du combat contre l’Etat islamique. Mais elle ne peut continuer à rester impuissante et inactive face à ce danger croissant.

Il nous revient de jouer un rôle clef dans l’organisation de la résistance à Daech afin de stopper son élan et de détruire la fascination qu’il exerce sur les populations. Nous devons aussi tirer toutes les conséquences du développement de cette menace durable en engageant enfin notre réarmement et le renforcement de nos moyens militaires, alors que le sous-dimensionnement de notre budget militaire montre désormais ses pleins effets.

Il en va de la sécurité de la France, de son indépendance et de son influence !