François Hollande et son gouvernement nous ont habitués depuis trois ans aux promesses non respectées et aux mesures aussi absurdes qu’incohérentes. Qu’il s’agisse de l’emploi, de la fiscalité, des dépenses publiques, de l’enseignement, de la construction, des pratiques politiques ou de la probité des responsables publics, on ne compte plus les renoncements, les manquements et les autres dérèglements.
Confronté aux résultats de sa politique et placé face à ses responsabilités par les plus hautes institutions de la République, l’exécutif choisit maintenant, après l’esquive, de pratiquer le déni de réalité et le dénigrement.
Alors que le rapport de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques présenté aujourd’hui pointe la réduction trop limitée du déficit structurel national par rapport aux grands partenaires de la France et la persistance de mesures d’économies mal identifiées, le pouvoir choisit de critiquer l’analyse « incomplète » de la Cour et de critiquer son président plutôt que d’en tirer toutes les conséquences souhaitées par les Français pour son action.
L’exécutif a adopté hier la même tactique du dénigrement face à la déclaration unanime, aussi sévère qu’exceptionnelle, publiée par l’Académie française sur la réforme des collèges, rejetée par l’immense majorité des Français et du corps enseignant.
Et le ministre du Travail a considéré ce soir comme « non interprétable » la très forte hausse du nombre de demandeurs d’emplois (+69.600) enregistrée en mai par Pôle emploi pour éviter de devoir s’en expliquer. On peut gager qu’il n’aurait pas eu la même prudence si les chiffres du chômage avaient été orientés dans l’autre sens !
Le déni de réalité et le dénigrement ne peuvent tenir lieu de politique au gouvernement en attendant les effets bénéfiques de la conjoncture exceptionnellement favorable dont profite notre pays. Après trois ans d’errance, les Français attendent des actes et des résultats. François Hollande et ses ministres leur doivent !
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