Les attentats barbares dont la France, la Tunisie et le Koweït ont été les cibles hier confirment que nous sommes dans un combat mondial contre le terrorisme islamique. En perpétrant leur crime au plus profond du territoire national, les djihadistes veulent y faire régner la terreur et nous diviser en nous faisant douter même de nos plus proches voisins ou de nos collègues de travail. En s’attaquant au tourisme en Tunisie, ils veulent faire chuter ce pays exemplaire qui a réussi sa transition démocratique.
Dans ces circonstances, il importe plus que jamais que notre pays se tienne debout, comme il a toujours su le faire dans l’histoire, fidèle à ses valeurs, sûr de son avenir et sans peur face aux ennemis de la liberté, de l’intelligence et de l’humanité toute entière. Les terroristes nous imaginent lâches et velléitaires. Mais ils se trompent, car nous avons la force de la liberté et nous sommes le peuple français qui a toujours su, dans l’histoire, se lever pour sortir en vainqueur des plus grandes épreuves de son histoire.
Pour autant, il nous revient de renforcer nos moyens de défense et d’action sans attendre pour remporter le combat au plus tôt.
Contrairement à ce que déclare le Premier ministre, les moyens ne sont pas encore « à la hauteur de cette menace majeure ». Et si cette « guerre doit durer des années », comme il l’annonce, nous devons en tirer toutes les conséquences, ce qui n’a pas été fait.
L’opération Sentinelle de surveillance militaire des points sensibles sur le territoire n’est pas structurée pour durer. Dans une perspective de menace durable, nous devons transférer cette mission à la police en recrutant les effectifs nécessaires. Et s’il y a bien, comme l’a précisé le Premier ministre, 2 000 personnes potentiellement dangereuses à surveiller, rien, sinon la volonté, ne nous empêche de recruter les 10 000 à 20 000 agents de police nécessaires en supprimant autant de postes administratifs dans l’ensemble des administrations publiques. C’est une question de choix, c’est une question de responsabilité.
Nous devons aussi renforcer nos actions de renseignement, nous montrer intraitables face à toute dérive en fermant tout lieu où est proférée la haine de la France et de notre démocratie, en poursuivant chaque personne faisant l’apologie du terrorisme ou tenant un discours ambivalent, en mettant hors d’Etat de nuire tout média ou site internet faisant de même et en engageant la responsabilité de tout Etat soutenant le terrorisme. Nous devons aussi approfondir les coopérations policières et judiciaires internationales et intensifier la lutte contre le financement du terrorisme. Nous devons enfin soutenir la Tunisie financièrement et mettre à sa disposition toute l’assistance militaire et policière nécessaire pour éradiquer le terrorisme.
Le combat contre le terrorisme est un combat mondial, c’est aussi un combat global. Les odieux massacres de vendredi montrent qu’il est temps de passer du discours aux actes sans ne plus perdre une minute. La sécurité et la liberté de tous les Français sont en jeu !
Laisser un commentaire