La majorité socialiste a voté la nuit dernière de nouvelles mesures durcissant l’ISF et la taxe à 75% sur les revenus. Il faut sortir de cette logique punitive qui pousse notre jeunesse à l’exil.
Le sondage que vient de publier Harris Interactive est inquiétant. Il confirme que 55% des diplômés des plus grandes écoles françaises sont décidés à quitter le pays et que 24% supplémentaires l’envisagent. Réjouissons-nous que nos jeunes soient de plus en plus mobiles et internationaux, mais le fait que la majorité d’entre eux veuillent désormais quitter la France constitue un signal alarmant. Pour la jeunesse, notre pays n’est plus attrayant !
Que leur offre-t-il ? Un système scolaire sclérosé, des perspectives d’emplois et de carrières limitées, un pessimisme déprimant, des politiques publiques qui découragent l’initiative, des montagnes de dettes et, pour ceux qui réussissent le mieux, la jalousie et la punition fiscale.
Entendre M. Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, en charge donc de la formation de notre jeunesse, déclarer : « Je ne crois pas que les hommes et les femmes politiques doivent être de la société civile », pour justifier sa candidature aux prochaines élections européennes, est une dramatique illustration de la petitesse d’esprit et du corporatisme de nos dirigeants.
En se coupant de sa jeunesse, la France se prive de sa vitalité économique et son avenir.
Nous devons rendre à notre pays son attrait. Cela suppose de refonder notre système scolaire et universitaire, de dynamiser et fluidifier notre marché du travail pour viser le plein emploi, de simplifier notre système administratif et supprimer les dépenses improductives, ainsi que de réduire activement déficit et dettes publiques. Cela implique aussi de forcer les barons à faire de la place aux jeunes. C’est pour cela que les élus de la République doivent se limiter à deux mandats successifs.
Les jeunes ne peuvent plus être les exclus notre système. Ils doivent au contraire y avoir toute leur place. C’est en donnant à la jeunesse l’envie de vivre en France que notre pays retrouvera sa vitalité et s’offrira un avenir.
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