L’actualité russo-ukrainienne et israëlo-arabe confirme, si besoin était, l’intensité des tensions internationales et des périls. La politique de désarmement subi, par réduction continue des moyens alloués à notre défense nationale, la rend vulnérable et incapable de remplir durablement l’ensemble des missions dont nous nous honorons qu’elles puissent mener.
La publication des lettres-plafonds et des économies demandées à chaque ministère mercredi dernier revèle que le gouvernement s’apprête à déjà revenir sur l’engagement présidentiel de sanctuarisation du budget de la défense et tente de masquer cette manoeuvre par le recours à d’illusoires recettes exceptionnelles.
Comme toujours, des voix s’élèvent pour recommander la facilité et l’abandon. Hier, c’était le parti de l’étranger. Aujourd’hui, elles prennent pour porte-parole l’ancien ministre de la défense, Hervé Morin. La solution n’est pas dans l’abandon de la composante aérienne de notre défense nucléaire. La question n’est pas de réduire notre dispositif militaire aux moyens que nous lui consentons – c’est une course perdante – mais de consacrer les moyens nécessaires à la défense que nous ambitionnons. Il ne doit plus s’agir de maintenir le budget des armées au niveau où il est tombé, mais de l’augmenter au montant nécessaire.
L’accident de Brétigny illustre tragiquement, dans le domaine ferroviaire, les conséquences à long terme d’un sous-investissement et du choix des dépenses de fonctionnement contre celles d’investissement.
C’est pour éviter que surviennent des catastrophes similaires dans le domaine de la défense comme dans l’ensemble des domaines coeurs de l’Etat que nous devons accélérer la mutation de nos administrations publiques pour tirer tous les bénéfices des nouvelles technologies et concentrer nos moyens sur les vraies priorités, l’investissement, l’éducation, la défense et la sécurité.
La souveraineté, l’indépendance et la puissance ont un prix. Il nous revient d’en faire le choix dans l’intérêt de la France, de l’Europe et de tous les Français.
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