Chers Amis,

Plus que jamais, le combat continue !

Je regrette la décision adoptée par Alain Juppé lundi dernier, car je pense qu’il restait la meilleure carte pour conjurer les menaces Le Pen et Macron. Je remercie tous ceux de mes soutiens qui lui ont apporté leur parrainage comme je leur ai demandé.

Mais l’heure n’est pas à regarder derrière. Elle est à aller de l’avant. Nous saurons vendredi prochain qui sont les participants effectifs à cette élection présidentielle à rebondissements. Il conviendra alors à chacun de prendre ses responsabilités pour assurer à la France le meilleur avenir au cours des cinq prochaines années.

Je ne fais pas partie de ceux qui croient qu’une révolution ou une crise de régime sont le point de passage obligé pour réformer notre pays et assurer son redressement. Après un quinquennat pour rien, la France ne peut pas se permettre de perdre cinq nouvelles années sans graves dommages pour sa puissance, son image et le niveau de vie de sa population.

C’est pour cela que je suis décidé à agir sans attendre, avec tous ceux qui me soutiennent au sein de la France en marche.

La scène politique française est un champ de ruines. Il est remarquable de constater que les deux candidats aujourd’hui placés par tous les sondages au second tour de la présidentielle, en l’occurrence Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ne sont issus d’aucun des deux vieux partis de droite et de gauche, ni du système des primaires qu’ils avaient mis en place pour se perpétuer.

Il nous revient donc de rebâtir des institutions et un système politique adaptés aux besoins de notre époque, conformes aux valeurs qui font la grandeur de notre nation, et susceptibles de réunir la grande majorité des Français. Cela se fera en fédérant les nombreuses initiatives citoyennes lancées par tous ceux qui, comme nous, ne se résignent pas aux dérives du système actuel, mais aussi tous les hommes et les femmes qui, au sein même des vieux partis, font de leur mieux pour le dépasser.

Cela se fera aussi en innovant. Après la foire aux idées qu’a constitué la première phase de la campagne, c’est maintenant l’heure du retour aux vieux slogans et aux mauvaises recettes. Nous ne pourrons pourtant apporter de solutions aux difficultés actuelles qu’en sortant des schémas dépassés et en nous montrant profondément imaginatifs. C’est vrai pour la France. C’est vrai pour l’Europe aussi.

Hier, à Bruxelles, les dirigeants européens ont appelé à mettre en œuvre une Europe à plusieurs vitesses. Mais il ne s’agit là que d’un moyen, pas d’un projet ! La méthode a moins d’importance que l’objectif. C’est justement parce que nos dirigeants n’ont pas de projet que l’Union patine, quand elle ne recule pas. Le soutien massif apporté par les Français à l’euro, dans le dernier sondage rendu public hier, montre clairement que le projet européen n’est pas mort pour nos concitoyens. Il faut simplement qu’il redevienne compréhensible et qu’il apparaisse conforme à l’intérêt de notre nation.

C’est sur cet espoir d’un nouveau départ pour notre pays que je veux continuer à construire. Au cours des derniers mois, toutes mes rencontres sur le terrain m’ont convaincu du potentiel immense de notre nation et de l’intelligence de notre peuple, beaucoup plus partagée qu’il n’est souvent dit. Il faut admettre que les choses prennent souvent plus de temps que l’on ne voudrait. Mais il est tout aussi clair aussi que c’est maintenant qu’il faut agir pour donner à la France le grand avenir qu’elle mérite. C’est notre priorité et mon engagement.

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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