Chers Amis,

A neuf jours du premier tour de la présidentielle, la confusion demeure totale. Nul ne peut dire aujourd’hui quels seront les deux participants du second tour. Tout reste possible, y compris le pire. C’est pour cela que le vote de chacun comptera. Notre responsabilité est grande.

Je prendrai les miennes, ainsi que je l’ai toujours fait. Je confirmerai et rendrai public mon choix la semaine prochaine, mais pas avant. Dans cette campagne à rebondissements, rien ne sert d’annoncer trop tôt une recommandation que des circonstances imprévues obligeraient à réviser.

C’est un fait, l’élection présidentielle de 2017 ne sera pas la rencontre entre la France et un homme ou une femme. Le peuple n’est pas en cause. Il est trop facile de dénoncer une soi-disant volonté de dégagisme ou une jeunesse en déshérence comme se plaisent à l’écrire les éditorialistes face à une situation qu’ils n’avaient pas prévue. Les seuls coupables sont les candidats des grands partis. Aucun d’entre eux ne s’est montré à la hauteur.

Voir Jean-Luc Mélenchon devenir la personnalité politique préférée des Français montre la profondeur de la crise. Ce n’est pas une raison pour jouer l’avenir de la France aux dés !

Les enjeux sont trop décisifs et les menaces extérieures trop réelles – du terrorisme islamiste à la Corée du Nord en passant par la Turquie ou la Syrie – pour nous le permettre. Il va donc s’agir de voter, dès le premier tour, pour le candidat le moins mauvais, au programme le meilleur et le plus clair pour notre pays et pour l’Europe.

Au delà de nos intérêts personnels, des qualités individuelles du candidat et de la cohérence de son comportement, nous devons en particulier être attentifs à sa vision de la personne humaine et du destin de la France, à la pertinence de son programme pour assurer le redressement national, à sa détermination à agir pour le plein-emploi, à sa capacité à assurer le redressement des finances publiques, à sa volonté de transformer l’Union européenne pour la remettre sur les bons rails, à sa mobilisation pour la refondation de notre système éducatif ou à sa capacité à appréhender l’ensemble des enjeux de la transformation digitale ou de la transition énergétique et à y apporter les réponses adaptées sans plus attendre.

Notre responsabilité ne s’arrêtera pas là. Car, au vu de la dispersion actuelle, aucun des candidats actuels ne peut prétendre qu’il disposera d’une majorité forte et cohérente pour gouverner la France. C’est vrai pour Emmanuel Macron bien sûr, encore plus plus pour Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, mais cela l’est aussi pour Francois Fillon dans les conditions de l’élection.

L’avenir de la France ne s’annonce pas comme un chemin de roses. Mais nous pouvons et nous devons faire du quinquennat 2017-2022 les cinq premières années du renouveau de notre pays après trop d’années de dérives. C’est notre responsabilité à tous ! 

J’ai confiance en la France et dans notre peuple.

Puisse la lumière de Pâques éclairer notre pays et le monde.

Je vous souhaite à tous, ainsi qu’à vos familles, de joyeuses fêtes pascales.

François Vigne

Président de la France en marche

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