Chers Amis,

En avant ! Loin de me retenir, les derniers développements de l’actualité et les nouveaux soutiens obtenus cette semaine me poussent à accélérer.

La révélations des confidences de François Hollande constituent l’ultime étape du naufrage d’un quinquennat marqué au fer rouge du mensonge. Elles jettent une lumière crue sur la duplicité du chef de l’Etat, sur l’hypocrisie de son discours et sur son mépris des Français. Partout dans « Un président ne devrait pas dire ça », comme dans l’interview à l’Obs, transparaît le politicien professionnel et l’homme de parti. Mais il y a une immense absente : la France !

Elle ne fut pas beaucoup plus présente dans le débat des Républicains jeudi soir. L’émission fut sans surprise : une même absence de vision, pas de différence, ou si peu, dans les programmes fiscaux ou dans les mesures sécuritaires des candidats, mais des dossiers judiciaires plus ou moins chargés…

Ce passif pénal des candidats des vieux partis est une exception française. Il ne tient qu’aux électeurs d’y mettre un terme. Votre bulletin de vote va compter ! Nous avons le choix. Nous pouvons réélire une nouvelle fois ceux ceux qui nous promettent de réaliser ce qu’ils n’ont jamais fait quand ils gouvernaient. Dans ce cas, rien ne changera.

Mais nous pouvons aussi nous unir pour dire : pas cette fois. Cette fois, nous voulons parler des policiers privés de moyens face aux exactions des trafiquants comme à Viry-Châtillon la semaine dernière. Cette fois, nous voulons parler des juges en sous-effectif qui travaillent avec des matériels hors d’âge dans des locaux vétustes. Cette fois, nous voulons parler des écoles qui ne fonctionnent plus. Cette fois, nous voulons parler du chômage de masse, jamais vraiment combattu depuis 35 ans. Cette fois, nous voulons parler de la désertification des campagnes.

Nous allons vraiment en parler et nous allons proposer des solutions qui ne sont pas un simple replâtrage des vieilles idées d’hier, mais de nouvelles propositions en phase avec les besoins du moment.

Toutes mes rencontres le confirment. Agriculteurs, pêcheurs, ouvriers, artisans, salariés du privé comme du public, tous pointent du droit le coût excessif du travail en France par rapport à celui de tous les pays qui nous entourent. Ce surcoût à une cause : l’excès de dépenses publiques et, partant, des prélèvements obligatoires et des autres charges qui pèsent sur le travail. Il ne s’accompagne malheureusement pas de revenus supérieurs ou d’un meilleur service public pour les Français .

Les mauvais chiffres du commerce extérieur le montrent. Ce n’est pas en continuant à privilégier la baisse du coût du travail peu qualifié, comme proposent encore de le faire les participants à la primaire des Républicains, que nous gagnerons la bataille du plein-emploi. Ils sont, comme les généraux français des années 30, en retard d’une guerre. Il est pourtant clair qu’aucune ligne Maginot ne protégera longtemps ce qui reste de notre modèle social.

Au contraire, dans un monde en profonde mutation, nous devons pratiquer la guerre de mouvement pour préserver et améliorer l’essentiel. C’est en nous attaquant au fond des problèmes et en innovant pour transformer notre système politique et administratif que nous briserons le cycle destructeur qui nous empêche d’aller de l’avant.

L’Etat napoléonien a vécu ! À l’heure du numérique, des réseaux sociaux et des autres groupes d’affinité, c’est notre responsabilité de réinventer l’Etat en renforçant les moyens de ses missions régaliennes, tout en passant, pour le reste de ses agents, à un modèle décentralisé laissant beaucoup plus de place à l’initiative, à l’autonomie de gestion et à l’expérimentation.

Pour chaque mission publique, nous devons nous poser quelques questions simples. Quelle est son utilité pour les Français ? Comment la réaliser au meilleur coût si nous avions à repartir de 0 ? Comment transformer l’existant pour parvenir au même résultat sans renoncer aux principes d’égalité de tous devant le service public et d’universalité de celui-ci sur l’ensemble du territoire ?

C’est la méthode que je vous propose, ainsi qu’à l’ensemble des Français, pour construire l’Etat du XXIeme siècle. Il peut paraître plus facile de se dérober à cette transformation, de s’en remettre aux vieilles solutions d’hier et de se laisser bercer par les bonnes intentions. Mais le choix d’un tel immobilisme aurait un coût énorme pour la France et pour les générations futures.

Il est temps d’agir hardiment et judicieusement pour poser les fondements d’une souveraineté, d’une sécurité et d’une prospérité durables sans renoncer à nos valeurs, ni à nos idéaux. En ce jour d’hommage national aux victimes de l’attentat de Nice, je veux affirmer que c’est aussi ce que nous leur devons, ainsi qu’à toutes les victimes des attentats des deux dernières années. Leur sacrifice nous appelle à aller de l’avant, animés du sentiment à la fois de confiance et de franchise que requiert la gravité des temps présents.

Nous avons aujourd’hui entre nos mains la capacité de façonner la France et l’Europe pour le meilleur ou pour le pire. Ensemble, n’attendons plus, saisissons cette chance et remettons la France en marche !

Bon week-end à tous

François Vigne
Président de la France en marche

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