Chers Amis,
Pourquoi se présenter à l’élection présidentielle ? Parce que c’est là que se décide l’avenir de la France et qu’il faut agir ! L’ignorer, c’est continuer à mettre notre destin dans les mains de ceux qui ont échoué.
Face aux profondes mutations de notre monde, la première responsabilité des dirigeants nationaux est de définir un grand projet politique qui réponde à ses risques et à ses défis, mais qui donne aussi un sens à cette évolution, et de mettre en place les fondements d’un nouveau modèle politique, économique et social performant, durable et juste.
Au lieu de cela, on a vu cette semaine encore les politiciens habituels se disputer l’héritage du général de Gaulle ou de Michel Rocard. Laissons les morts enterrer les morts et les mauvais héritiers à leurs querelles d’héritage. Plutôt que le passé, ma priorité est celle du présent et de l’avenir de la France, de nos enfants et de nos petits-enfants.
Cela suppose de sortir des mensonges, des approximations et des fausses polémiques. Leur principal objectif est d’alimenter le buzz, mais leur véritable effet est de détruire insidieusement les fondements de notre communauté nationale.
Prétendre vouloir placer en détention administrative les fichés S qui présentent des critères de dangerosité est non seulement menaçant pour nos libertés individuelles, mais aussi techniquement impossible. Il y a, selon le Premier ministre, 10.500 des 20.000 fichés S qui le sont pour leur appartenance ou leur lien avec la mouvance islamique. La seule solution pour les interner rapidement dans nos prisons, qui débordent déjà avec 70.000 détenus pour 58.000 places, serait de remettre dans la nature autant de prisonniers avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. La construction de nouvelles places de prison est absolument nécessaire, mais elle prendra du temps.
Face à l’urgence de la menace terroriste, la meilleure solution, au surplus conforme à nos valeurs, à nos traditions et à l’identité de la France, reste donc d’intensifier la surveillance de tous les djihadistes potentiels, en donnant à nos services de sécurité les moyens requis et en recrutant tous les effectifs nécessaires.
Nous devons aussi attaquer de front la crise de l’enseignement primaire. Comme le montre l’arrestation de trois mineurs de quinze ans déjà radicalisés en moins d’une semaine, il ne suffira pas d’attendre des cours fumeux sur la laïcité au lycée et un éventuel service civique ou militaire pour combattre efficacement le terrorisme. Il faut au contraire offrir à tous les enfants, dès leur plus jeune âge, un enseignement solide assurant leur insertion et leur évitant le risque de l’échec scolaire.
C’est pourquoi j’ai placé le réinvestissement dans l’enseignement primaire au coeur de mon programme. Il est urgent de renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux et de revaloriser la condition des enseignants du primaire, dont le salaire moyen reste inférieur de 12 % à la moyenne des pays de l’OCDE selon la dernière étude publiée jeudi.
Mais la question n’est pas que financière. Il a été annoncé cette semaine que tous les enseignants bénéficieraient désormais de quatre évaluations au cours de leur carrière… A l’heure où les entreprises les plus avancées passent de l’évaluation annuelle à l’évaluation pluriannuelle par projet, l’anachronisme des pratiques de l’Education nationale n’est plus acceptable. C’est notre responsabilité de la faire sortir de l’âge de pierre !
Je crois profondément que le rôle des hommes et des femmes politiques n’est pas d’être des gardiens de musée, des commémorateurs professionnels, des bonimenteurs ou des animateur socioculturels. Il est au contraire de régler les problèmes du moment, de penser l’avenir du pays, d’éclairer les citoyens sur ses défis et de leur permettre de ne plus avoir peur, qu’il s’agisse de leur sécurité, de leur emploi, de leur santé, de leur retraite ou de l’avenir de leurs enfants et leurs petits-enfants.
C’est l’objectif que je me suis fixé de permettre aux Français de reprendre la maîtrise de leur destin et à la jeunesse de pouvoir réaliser ses rêves au sein même de notre pays.
Voilà le sens de ma candidature. Voilà le sens de l’action de la France en marche. Voilà pourquoi les élections seront décisives. Et voilà pourquoi je vous appelle à soutenir et à rejoindre mon combat pour une France et une Europe fortes, rayonnantes et rassemblées.
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche