Chers Amis,

Méfions-nous du calme apparent actuel. Car partout en France, c’est l’exaspération et le mépris qui continuent de grandir face à l’inefficacité, au nihilisme et au cynisme de nos dirigeants.

Nous venons de perdre quatre mois en palabres inutiles sur une déchéance de nationalité qui n’aurait de toute façon servi à rien. L’emploi n’est pas mieux loti avec trois rapports et un mois de tragi-comédie pour aboutir à un projet de loi « Travail » croupion, dont il ne devrait rien rester après l’épreuve du Parlement.

C’est autant de temps qu’il aurait mieux valu consacrer au futur de notre industrie et de nos infrastructures, dont la situation d’Areva ou d’EDF montre la fâcheuse posture, ou à la gestion de la crise des réfugiés, sur laquelle nous avons laissé tout pouvoir à l’Allemagne. L’indigne accord turc qu’elle vient d’imposer montre une nouvelle fois que, contrairement aux assertions du ministre de l’Agriculture, les deux plus grandes puissances de l’Union sont en mesure de faire prévaloir leurs vues quand elles ont la volonté et quand elles s’en donnent les moyens !

Le cynisme avec lequel le pouvoir joue de la commémoration des accords d’Evian sur l’indépendance de l’Algérie ou de la hausse du point d’indice de la fonction publique pour soigner sa clientèle et pousser ses opposants dans les bras du FN est tout aussi destructeur.

Mais ce n’est pas en sautant à pieds joints dans les pièges tendus par l’exécutif comme viennent de le faire, à chaque fois, les dirigeants de l’opposition que l’on tirera la France de ce mauvais pas.

La situation actuelle appelle un changement de nature, et plus seulement de degré, dans la gestion des affaires publiques et la conduite de l’Etat. Le temps est venu de proclamer la fin des fausses promesses, des vérités éculées et des doctrines usées qui, depuis trop longtemps, étouffent notre vie politique.

Nous savons bien que la grandeur de notre nation doit être conquise. La route que nous avons choisie n’est pas celle des raccourcis et des renoncements. Elle n’est pas celle des timorés, de ceux qui préfèrent le loisir au travail ou qui ne recherchent que le confort et les plaisirs individuels. C’est au contraire la voie de ceux qui savent prendre des risques, de ceux qui croient, qui entreprennent, qui agissent et qui innovent, de ces hommes et de ces femmes qui nous ont conduits, au cours de l’histoire, à la prospérité et à la liberté par un chemin souvent escarpé, mais droit.

Chaque fois, ces hommes et ces femmes se sont battus pour que notre pays progresse et que nous ayons ensemble une vie meilleure. Pour eux, la France était plus grande que leurs ambitions individuelles et que leurs différences de naissance, de fortune , d’opinion ou de parti. Animés par cette foi commune, ils ont su vaincre les peurs et ont bien compris qu’on s’épuise à lutter contre le mouvement de l’Histoire, mais qu’il est possible de le préempter et de l’orienter.

Aujourd’hui, c’est cette voie que nous poursuivons et autour de laquelle nous entendons, avec votre soutien, rassembler toutes les Françaises et tous les Français de bonne volonté pour remettre la France en marche.

L’espérance ne déçoit jamais !

Bon week-end à tous

François Vigne

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