Chers Amis,
Comme l’affirmait Henri Bergson, l’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire. Dans cette perspective, il y a urgence à redresser la barre.
Jamais sous la Vème République, sauf sans doute sous François Hollande, nous n’avons vécu une telle atmosphère de fin de règne moins d’un an et demi après l’élection présidentielle ! Depuis deux mois, le pouvoir donne l’image d’un canard sans tête, multipliant les annonces contradictoires, en particulier sur le plan fiscal. Et le départ de ministres clefs, comme la fuite de députés vers d’autres groupes parlementaires, confirment qu’au sein même du parti présidentiel, beaucoup n’y croient déjà plus.
Il est clair que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Les comparaisons internationales démontrent que, loin de rattraper son retard sur ses partenaires européens, notre pays continue à se faire distancer. La France a enregistré au deuxième trimestre le rythme de croissance le plus faible des 28 pays de l’Union. Dans le même temps, le nombre de chômeurs a continué à progresser chez nous, alors qu’il baissait partout ailleurs dans la zone euro.
La faute n’en revient pas aux réformes qui ont commencé à être réalisées, mais à tout ce qui n’a pas été fait, en particulier concernant la transformation de l’administration et la réduction des dépenses publiques. Les Français ne sont pas dupes du décalage immense entre l’image d’un pouvoir ultra- réformateur que l’exécutif s’efforce de donner et son immobilisme total concernant la reconstruction de l’Etat.
C’est ce qui explique, en plus de son péché d’arrogance, la chute vertigineuse d’Emmanuel Macron dans les sondages. Car les Français savent que ce sont encore eux qui, demain, paieront l’addition.
Dans ces circonstances, il est prioritaire de préparer l’avenir et de préserver l’essentiel. Tout indique que le chef de l’Etat entend utiliser les prochaines élections européennes pour tenter de reprendre l’avantage en enfermant les Français dans l’alternative Marine Le Pen ou moi. C’est un piège qu’il faut écarter.
Les Français confirment, dans les sondages, placer en tête de leurs préoccupations pour la détermination de leur vote le pouvoir d’achat, l’emploi et la baisse de la pression fiscale. À ce jeu, un référendum sur la politique présidentielle a peu de chances de tourner au profit de son auteur et c’est au contraire l’Europe qu’il risque d’entraîner dans sa chute. En ce temps de disparition de toute gouvernance mondiale, nous ne devons pas laisser les enjeux européens devenir l’otage de tels jeux tactiques.
Il faut aujourd’hui rassembler tous les Français qui veulent une autre politique pour leur pays, une politique qui ne soit pas au service de la technostructure, mais à celui de l’emploi, de la sécurité, de la prospérité et de l’avenir de l’ensemble de son peuple, et qui souhaitent aussi donner un nouvel élan à une Europe profondément modernisée et refondée, dans le meilleur intérêt de notre nation et des autres pays de l’Union.
C’est ce projet que nous voulons construire avec tous ceux qui entendent se battre pour donner un grand avenir à notre pays et à l’Europe. Ensemble bâtissons la France et l’Union que nous voulons !
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche