Chers Amis,

La France doit réussir ! C’est ce que souhaitent les Français. C’est la raison pour laquelle ils ont, malgré leurs doutes et en s’abstenant massivement, accepté de laisser à Emmanuel Macron les rênes du pouvoir dimanche dernier.

Pour triompher, il faut aller plus vite et plus loin que les mesures annoncées. La nouvelle réforme du droit du travail, ou ce dont les ordonnances accoucheront, ne sont pas essentiels. La loi de moralisation de la vie publique, avec tous ses trous, aura également un impact limité. Il est en revanche urgent d’entamer sans plus tarder la réforme de l’Etat comme celle des institutions.

Avec une majorité de plus des 3/5ème à l’Assemblée nationale, alliés du Modem compris, Emmanuel Macron dispose de tous les leviers pour imposer la réduction d’un tiers au moins du nombre de parlementaires, la suppression du Conseil Economique, Social et Environnemental comme celle des conseils départementaux, et pour transformer en profondeur l’organisation de l’Etat afin de l’adapter aux défis du XXIème siècle. Il faut agir maintenant. Différer serait se condamner à échouer. Ce n’est pas dans un, deux ou trois ans, quand sa légitimité sera largement écornée par l’usure du pouvoir, que le chef de l’Etat sera en mesure de réussir.

La réforme de l’Etat et des institutions de la France est la clef du nécessaire rétablissement des finances publiques, de la baisse des impôts et du redressement de notre compétitivité. Elle est indispensable pour assurer le financement durable de notre sécurité, de notre défense nationale, d’un système d’éducation et de formation de qualité, comme de retraites décentes, en un mot de notre souveraineté. C’est pour cela qu’elle ne doit plus être différée, même si elle bouscule des intérêts bien compris et exige un courage réel.

Il manque aujourd’hui au macronisme une véritable colonne vertébrale et un projet clair pour le pays. L’objectif de plein emploi lui-même, s’il doit absolument être poursuivi, n’est pas une fin en soi. Il n’a de sens que s’il sert le développement de chaque Français et permet, le plus tôt possible, le progrès social pour l’ensemble d’entre-eux.

Toutes les réformes doivent être réalisées dans la perspective d’une économie au service de l’homme et de notre nation, non l’inverse. Cette perspective manque aux Français. C’est pour cela qu’ils sont maintenant plus de 63% à s’affirmer hostiles à la réforme du droit du travail ou à celle de la CSG.

Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour l’Europe. Au-delà des petites initiatives et des déclarations, c’est parce que nous fixerons une direction et des objectifs clairs que nous sortirons de la crise et lui donnerons un avenir.

Il nous revient d’apporter ce sens et cette vision afin de retrouver le soutien populaire qui fait tant défaut. Ils sont au coeur de la démarche que j’ai entreprise, avec tous ceux qui me soutiennent, pour rassembler le plus grand nombre de Français autour d’une droite refondée, renouvelée et ouverte sur l’avenir, comme sur le monde.

Ensemble, traçons la voie qui assure l’avenir de notre nation, tout en donnant une nouvelle assise à la liberté et la générosité, qui en font la grandeur !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

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