Chers Amis,

Je veux d’abord souhaiter à la France, à l’Europe, à chacune et à chacun de vous une bonne rentrée.

Alors que la période estivale touche à sa fin, l’heure est pour nous à l’action. L’environnement économique est exceptionnellement favorable. Il offre les meilleures conditions pour conduire les réformes indispensables. C’est pour cela que la France ne doit plus perdre de temps.

Même si la situation s’améliore, tous les indicateurs publiés au cours de l’été démontrent que nous continuons à reculer et prendre du retard par rapport aux pays comparables de l’Union européenne. C’est vrai du commerce extérieur, c’est vrai de l’enseignement supérieur et c’est vrai du chômage comme en attestent encore les chiffres de juillet publiés hier matin.

Les risques sont également nombreux : risque terroriste bien sûr, risques géopolitiques avec en particulier la menace nord-coréenne, mais aussi les foyers non éteints du Proche et Moyen-Orient, risque climatique et environnemental que nous pouvons constater chaque jour, mais pour lequel nos dirigeants restent trop lents, quand ils en ont même la volonté, à se mobiliser.

C’est la responsabilité du gouvernement de la France d’effectuer les transformations permettant à notre pays de relever ces défis et de stopper son déclin. De ce point de vue, la méthode du rabot employée en juillet n’est pas la bonne. Il est maintenant confirmé qu’elle a déjà obligé l’armée ou la police à reporter encore des renouvellements ou apports de matériel pourtant indispensables.

Il convient au contraire de réaliser les arbitrages nécessaires et de ne plus différer la réforme de l’Etat. C’est à ces conditions, et à ces conditions seulement, que nous pourrons rétablir la sécurité de tous les citoyens, rendre à la France son rang, garantir à nos concitoyens le meilleur niveau d’éducation, de santé ou de retraite, refonder réellement l’Europe et mener la politique volontariste d’aménagement du territoire permettant de mettre un terme à la désertification rurale et au sentiment d’abandon de nos belles campagnes.

Nous voulons le succès de notre pays ! C’est le sens de la grande initiative de rassemblement à laquelle nous travaillons pour offrir à notre pays un projet national juste et ambitieux, le doter d’une opposition digne de ce nom et préparer la relève.

C’est pour cela aussi que, malgré mes doutes, renforcés par l’expérience des 110 premiers jours, à l’égard du pouvoir actuel, nous entendons être ses aiguillons, en soutenant les initiatives qui iront dans le bon sens, et je veux à ce propos saluer les mesures annoncées par le ministre de l’Education nationale, en dénonçant les dérives égotistes ou les mesures inutiles, comme le renvoi du général de Villiers ou la baisse de 5 euros des APL, en refusant les vieux clivages et les fausses vérités, comme celle selon laquelle notre nation n’est pas réformable, et en poussant sans relâche l’exécutif à réaliser les réformes indispensables.

C’est ainsi qu’avec votre soutien et animés par une même volonté de servir la France, sa grandeur, son avenir et celui de son peuple, nous bâtirons la confiance permettant de gagner ensemble et à notre pays de repartir de l’avant.

Bon week-end et bonne reprise à tous

François Vigne
Président de la France en marche

lfm_2016