Chers Amis,

Je crois aux vertus de l’exemplarité en politique. J’en veux pour preuve le rayonnement du général de Gaulle. 46 ans après sa mort, les Français ont autant en mémoire la grandeur de son action que sa probité et la rigueur de son comportement.

Il est faux de dire que nous avons changé d’époque et que ce qui était possible hier ne l’est plus aujourd’hui. Les années précédant l’arrivée au pouvoir du fondateur de la Vème République avaient été émaillées de scandales qui n’ont rien à envier à tous ceux dont nous sommes témoins. C’est donc aux dirigeants politiques d’être exemplaires et d’adopter des règles exigeantes limitant les risques de dérives. C’est ce que je redirai lors de la réunion publique de mardi prochain à Paris, à laquelle je vous attends nombreux, comme sur le plateau de Laurence Ferrari jeudi prochain à 19h.

Les mauvaises habitudes sont là et bien partagées. Les nombreux scandales qui entourent la famille Le Pen, l’affaire de l’assistante parlementaire de Claude Bartolone ou celle du déplacement de Manuel Valls en Allemagne pour aller assister à un match de football avec ses fils sont là pour en témoigner.

Nous devons changer les pratiques. C’est pour cela que je propose depuis quatre ans l’interdiction de la nomination de tout conjoint, compagnon, ex-conjoint, ou enfant de Président de la République, Premier ministre, ministre, parlementaire ou responsable d’exécutif local à tout poste dépendant directement ou indirectement de leurs pouvoirs respectifs de nomination, la publication annuelle et la mise à disposition de tous les citoyens de l’affectation par les parlementaires des « crédits-collaborateurs » dont ils disposent pour rémunérer leurs assistants parlementaires, ainsi que les noms et qualités des bénéficiaires de ces rémunérations, la qualification de circonstances aggravantes de ses fonctions exécutives ou électives pour tout responsable politique commettant un crime ou un délit et, d’une façon plus générale, l’application aux responsables et élus politiques de la législation la plus sévère applicable, qu’il s’agisse de règles de publicité, de déontologie, de conflit d’intérêts, etc., à toute autre catégorie de citoyens.

Mes propositions de limitation à deux du nombre de mandats exerçables par tout élu, comme d’interdiction stricte du cumul des mandats participent d’une même volonté d’assainissement et de revitalisation de la vie politique française.

Nous ne devons pas nous résigner à voir 70% des Français considérer que notre démocratie fonctionne mal ou 71% d’entre eux éprouver de la méfiance, du dégoût ou de la peur à l’égard de la politique nationale. Cette défiance partagée explique que les candidats qui, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par  Benoît Hamon ou Nicolas Dupont-Aignan, contestent, la démocratie, l’Europe ou l’économie de marché, rassemblent aujourd’hui 55% des suffrages !

C’est parce que les Américains ont voulu ignorer des situations analogues qu’ils se retrouvent aujourd’hui avec Donald Trump, les Turcs avec Erdogan et les Russes avec un pouvoir qui vient de dépénaliser les violences familiales. La France mérite mieux !

Il serait stupide que l’affaire Fillon conduise à confier les rênes du pouvoir à ceux–là même qui ont été associés aux pires échecs du quinquennat actuel en tant que conseiller ou en tant que ministre. Je crois fondamentalement qu’il faut, pour mettre en œuvre ces transformations, des femmes et des hommes nouveaux, des femmes et des hommes qui ne soient pas obligés par les compromissions d’hier, des femmes et des hommes capables de s’affranchir des vieilles habitudes et des fausses excuses.

C’est d’autant plus nécessaire que les affaires nous détournent des vrais sujets, ceux de l’emploi ou de la révolution digitale par exemple. Malgré la légère amélioration enregistrée en 2016, nous restons des cancres en matière de politique de l’emploi par rapport aux autres grandes nations. Les 5,5 millions de chômeurs et 25% de jeunes sans emploi sont des tâches noires sur le bilan des gouvernements qui se sont succédé jusqu’à maintenant.

Nous devons aujourd’hui mettre tout en œuvre pour y remédier, en commençant par la réduction des charges fiscales et sociales pesant sur le travail, la mise en place d’un contrat unique favorisant la mobilité de tous les actifs, salariés du secteur public y compris, et la transformation de notre système de formation et d’apprentissage.

Cette priorité à la formation est essentielle pour répondre aux défis de la révolution technologique en cours. L’augmentation de 9 milliards d’euros du chiffre d’affaires de l’e-commerce en France en 2016 montre qu’il est le véritable enjeu. Le sujet de l’élargissement du travail dominical, avec ses 20 000 emplois maximum et 500 millions d’euros environ, était une mauvaise distraction. Il apparaît très secondaire par rapport à l’enjeu du monopole des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), FANG (Facebook, Amazon, Netflix et Google) ou autres Alibaba, auquel il convient de répondre et s’attaquer sans tarder.

Mettre en place des bases solides et saines, permettant de relever avec succès les défis d’aujourd’hui comme de demain et de remettre la France en marche, c’est le projet que je vous propose et autour duquel je veux rassembler une grande majorité de Français. Je suis prêt !

Ensemble, nous allons donner un grand avenir à la France !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

lfm_2016