Chers Amis,
Comme vous le savez, j’ai annoncé hier matin ma décision de renoncer à me présenter à l’élection présidentielle et d’appeler les 478 maires qui me soutiennent à apporter leurs signatures à Alain Juppé.
Je tiens d’abord à tous vous remercier pour votre soutien depuis l’annonce de ma candidature le 24 mai dernier et, plus particulièrement, ceux qui m’ont aidé dans ma campagne et dans la collecte des parrainages.
Je vous dois aussi des explications. La décision que j’ai prise n’a pas été facile, d’autant plus que j’étais en mesure de sécuriser dans les trois prochains jours une vingtaine de parrainages supplémentaires au moins. Mais je considère aujourd’hui le risque trop grand de voir l’élection gagnée par Marine Le Pen ou la France continuer, avec Emmanuel Macron, à subir pendant cinq nouvelles années le type de politique menée par François Hollande depuis 2012.
J’estime aussi que nous devons éviter le développement des actions factieuses et la mise en cause de nos institutions essentielles, à commencer par la justice. François Fillon a raison de demander à être traité équitablement. Mais il ne doit pas adopter le même discours que Marine Le Pen. C’est sa responsabilité de candidat et d’aspirant-président. C’est aussi sa responsabilité d’éviter que la manifestation de dimanche soit un nouveau 6 février 1934, dont nous connaissons le rôle funeste dans l’avènement du régime de Vichy.
Dans ces circonstances dangereuses, j’ai jugé plus responsable d’éviter tout risque de dispersion et d’appeler à la candidature d’Alain Juppé. Il me semble aujourd’hui le mieux placé pour rassembler les Français dans la situation de crise que nous vivons.
Cette décision n’est ni un ralliement, ni un reniement. J’ai pu expérimenter de l’intérieur depuis 10 mois la décomposition avancée du système politique actuel et son immense fragilité. Mais je ne fais pas partie des partisans du chaos nécessaire avant une éventuelle reconstruction. D’où ma volonté d’éviter les scénarios du pire.
J’ai indiqué, depuis le début de ma campagne, que je n’avais qu’un seul dessein : servir avec humilité mon pays et œuvrer à ma mesure à son redressement. Je n’ai aucune préoccupation d’ego et ne suis à la recherche d’aucune place.
Je suis en revanche totalement déterminé à œuvrer, avec vous tous, à une refondation complète du politique et à la renaissance de notre pays. Je vais y consacrer, avec la France en marche, toute mon énergie dans les semaines à venir et les prochaines années.
Dans cette perspective, je souhaite travailler au rassemblement de l’ensemble des acteurs de la société civile qui veulent, comme nous, sortir notre nation de la voie du déclin et assurer son succès. Je m’y suis employé ces derniers jours sans pouvoir y parvenir dans des délais trop courts. C’est une priorité claire.
Si nous le réalisons demain, si, en unissant nos forces, nous arrivons à tirer notre pays des profondeurs de cette crise, si nous remettons notre peuple au travail et relançons le moteur de notre prospérité, si nous affrontons sans peur les défis de notre époque et mobilisons la flamme éternelle d’une nation qui ne baisse pas les bras, alors, demain, nos descendants pourront dire que nous nous sommes montrés dignes de la France, d’une France en marche.
C’est le programme que je vous propose, en vous remerciant de nouveau pour votre soutien. Plus que jamais, le combat continue !
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche