Chers Amis,

Rentrée ratée ne doit pas signifier année ratée. Les Français jugent sévèrement la rentrée d’Emmanuel Macron. Ils ont raison. La semaine passée fut celle des occasions manquées.

Le départ de Nicolas Hulot aurait dû être l’occasion d’amplifier l’engagement de la France dans la transition énergétique et de donner un nouveau souffle à la politique environnementale nationale. Mais ce sont les arrangements entre amis et la politique politicienne qui l’ont emporté.

Même traitement pour la retenue à la source où la semaine d’atermoiements présidentiels  n’a pas servi à grand chose et s’est soldée par la victoire de la solution technocratique et insidieusement anti-famille décidée par François Hollande il y a quatre ans.

Pendant que nos dirigeants procrastinent, les Allemands continuent à avancer en désignant leur candidat à la présidence de la Commission européenne et en prenant ainsi un tour d’avance dans la compétition pour ce poste stratégique.

Derrière l’activisme réformateur de façade affiché par le pouvoir et appliqué au seul secteur privé, qui n’en a pas besoin pour avancer, c’est bien un même immobilisme qui prévaut sur les sujets clefs qui engagent l’avenir de la France. Le vrai risque pour notre pays est là !

La presse allemande vise juste quand elle affirme cette semaine qu’Emmanuel Macron se montre sans imagination et sans courage là il devrait diminuer les dépenses publiques en redéfinissant les responsabilités. C’est la raison de son désamour pour un président qu’elle encensait  il y a un an et dont elle dénonce aujourd’hui l’action «exceptionnellement timide et en plus, injuste » concernant le rétablissement des comptes publics.

Nous ne devons pas nous tromper. Il ne suffit plus de soutenir les réformes présidentielles qui vont dans le bon sens au nom de l’intérêt de la France. Avec 23% à 32% seulement d’opinions favorables sur son action, le chef de l’Etat est entré dans une zone dangereuse. Le risque est grand qu’à l’heure du bilan, les Français rejettent avec lui les réformes dont il aura parlé, mais qu’il aura peu ou mal réalisée.

Contrairement à ce qu’a déclaré Emmanuel Macron à Copenhague, je crois profondément les Français prêts au changement. Tous mes contacts sur le terrain le démontrent. Et lors du 19/20 sur Sud Radio hier, j’ai encore trouvé des intervenants prêts à dépasser les postures pour trouver ensemble une solution au drame contemporain de la souffrance au travail.

La feuille de route est claire. Il faut établir sans plus attendre un projet fort, audacieux et crédible, répondant aux vrais enjeux de notre temps et permettant à notre pays de repartir de l’avant avec le soutien de la grande majorité des Français.

Dans le contexte que nous connaissons et face aux menaces réelles pour la démocratie, pour l’environnement et pour la paix, notre responsabilité est grande. À nous d’agir pour construire l’avenir que nous voulons pour notre pays, pour nos enfants et pour nos petits-enfants !

Très bon week-end à tous et bonne fête de Roch Hachana à tous nos compatriotes de confession juive

François Vigne

Président de la France en marche

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