Chers Amis,

La régression n’est pas l’avenir de la France ! Loi anti-fake news, Union européenne, lien transatlantique et autres renoncements : il y a lieu de s’inquiéter pour le futur que les dirigeants actuels nous préparent. Mais le grand bond en arrière n’est pas une fatalité ! C’est une raison de plus de nous mobiliser et d’agir afin de construire ensemble la France et l’Europe que nous voulons.

La loi anti-fake news est inutile et néfaste. Sa formulation alambiquée démontre, comme le projet de nouveau service national obligatoire, l’embarras de la majorité à répondre à la commande du président de la République. Le texte proposé ne permettra pas aux juges de lutter efficacement contre les manipulations venues de France ou de l’étranger. Mais c’est une menace pour la liberté d’expression et un pas dans la mauvaise direction !

La meilleure façon d’empêcher les manipulateurs de nuire est de mettre en place un véritable système de responsabilité applicable aux diffuseurs, éditeurs de contenus et propriétaires de réseaux sociaux, sur le modèle de ce qui fonctionne avec succès pour la presse depuis 1881. C’est possible et faisable. Ce n’est qu’une question de volonté !

La même volonté est nécessaire si nous voulons éviter à l’Europe la sortie de route. Il y a urgence à agir. Nous devons être les défenseurs acharnés d’une Union-force, qui défende efficacement les intérêts des nations d’Europe face aux appétits et aux attaques des autres grandes puissances. Mais c’est notre responsabilité aussi de pourfendre les faiblesses d’une Europe bloquée, qu’il est impératif de réformer de fond en comble.

L’époque est compliquée. Elle est passionnante aussi. Il nous revient de prendre en compte le monde tel qu’il est et de transformer en profondeur notre système pour permettre à la France et à notre peuple d’en relever tous les défis. Ainsi serons-nous à la hauteur de nos responsabilités et de l’héritage que nous ont laissé les générations précédentes. Cela implique d’avoir une vision claire des sommets où nous voulons mener notre pays et l’Europe, des valeurs qui nous animent, ainsi que des principes fondamentaux auxquels nous n’entendons pas déroger.

Ceux qui frétillent à l’idée de voir disparaître les acquis sociaux de telle ou telle catégorie sociale ont tort. Nous devons être fiers des conquêtes réalisées par nos parents, grands-parents et autres ascendants, sans être prisonniers des rigidités qu’elles ont pu créer. Sacrifier les avantages sociaux des chauffeurs de taxi ou de VTC comme des conducteurs de train pour créer de nouvelles rentes au profit des dirigeants et actionnaires d’Uber ou d’autres entreprises serait un dramatique échec. Les efforts demandés aux Français doivent avoir pour seuls buts de renforcer la croissance nationale, créer de l’emploi et favoriser la mobilité tout en assurant des conditions de travail conformes à nos idéaux. Ils imposent aussi de mettre en place des règles innovantes assurant qu’aucun prédateur ne puisse s’en approprier les gains.

C’est parce que nous agirons dans cet état d’esprit, animés par le seul intérêt supérieur de la France et d’un progrès social partagé que nous permettrons à notre pays de franchir une nouvelle frontière, celle du monde qui vient.

Dans cette perspective, ce serait une terrible erreur pour les électeurs de droite de soutenir aveuglement le pouvoir actuel, au moment où il perd la confiance de ses zélateurs initiaux. Il faut bien entendu soutenir et favoriser les réformes qui vont dans le bon sens. Mais nous ne devons pas oublier que l’exécutif, de comité Théodule en rapports Anatole, continue de repousser à plus tard, et sans doute à l’après 2022, l’impérieuse réduction des dépenses publiques et que nous ne progressons pas, ou si peu au-delà des discours, en matière de sécurité intérieure et extérieure ou de refondation de l’Europe. Le risque est grand sinon de précipiter les Français dans les bras des extrêmes et de subir demain un grand coup de balancier qui gommera les quelques progrès réalisés et nous renverra loin en arrière.

Dépassons les petits intérêts immédiats pour voir loin ! Comme l’écrivait Baden Powell : « Il faut choisir entre progresser ou régresser. Allons donc de l’avant et le sourire aux lèvres. ». C’est ce que nous vous proposons, au service du succès de la France et du bien commun. Ensemble, donnons à notre pays et à ses enfants l’avenir qu’ils méritent !

Bon week-end à tous

François Vigne

Président de la France en marche

 

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