L’annonce vendredi par l’Unedic d’une prévision de 104 000 chômeurs supplémentaires en 2015 n’a suscité d’autre réaction gouvernementale qu’un silence gêné ! C’est pourtant plus de 10 fois les créations d’emplois potentielles attendues de l’extension du travail dominical. Mais François Hollande ne voulait pas gâcher la belle séquence qu’il a ouverte à la suite de l’attentat contre Charlie hebdo.
Notre président chef de guerre a définitivement démissionné et capitulé face au chômage. C’est pourtant le combat qu’il faut prioritairement mener pour gagner la bataille de France et réussir l’intégration de nos minorités.
La réforme du marché de travail est indispensable. Mais il n’y aura pas de victoire sur le front de l’emploi sans retour de la confiance au sein des ménages, des entreprises et de l’ensemble des investisseurs. L’exécutif attend son seul salut des bonnes nouvelles internationales, baisse du cours du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêts, qu’il ne maîtrise pas. Il se trompe. Car c’est sur la crédibilité de sa politique de réforme de l’Etat que la confiance des Français se joue.
Les déclarations de François Hollande lors de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi hier matin et les débats sur la loi Macron le confirment encore. Le pouvoir préfère concentrer ses velléités réformistes sur les entreprises, qui ne l’ont pas attendu et n’ont que peu besoin de lui, plutôt que consacrer son action à la réforme de l’Etat et des autres administrations dont toute la responsabilité lui incombe pourtant.
La partie est certes plus difficile. Mais c’est de cette transformation et de la capacité à doter la France d’une Etat moderne, agile et efficace que dépend la victoire de la bataille du travail et le renouveau national. La partie se joue maintenant. Le destin de la France est là.
Face au défaitisme et à l’immobilisme gouvernemental, il nous revient de mener et d’intensifier le combat pour l’emploi !
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