84,2% des embauches s’effectuent désormais en CDD selon les dernières statistiques publiées vendredi 21 novembre par le ministère du Travail !

Cela prouve, si besoin était, l’archaïsme de notre système actuel de droit du travail, avec ses CDI, CDD, emplois publics et autres contrats de droit public. Le CDI devait être la norme. Il est devenu l’exception !

Il y urgence à rassembler toutes les formes de contrat de travail en un CDI unique offrant aux salariés et aux employeurs la protection ainsi que la flexibilité nécessaires.

Sous le régime de ce nouveau CDI, les indemnités de rupture augmenteront en fonction de l’ancienneté. Les salariés, dont les contrats seront rompus au cours des 24 premiers mois d’embauche, bénéficieront d’une prime de précarité. Cette prime sera décroissante à partir du 12ème mois de présence dans l’entreprise de façon à éviter tout effet de seuil. La période d’essai, de deux mois maximum en principe, pourra le cas échéant être doublée, le salarié bénéficiant dans ce cas d’indemnités complémentaires de l’employeur en cas de licenciement avant la fin de la 3ème année d’emploi.

Ce même CDI pour tous deviendra également la norme d’embauche pour les emplois publics, à l’exception des emplois spécifiquement régaliens et avec les modalités particulières assurant la bonne protection des agents dans le cadre de leur mission de service public.

L’unification de l’ensemble des régimes de contrat permettra d’assurer la fluidité du marché du travail et de combattre à la fois le chômage et les inégalités. Elle s’accompagnera d’une unification des différents régimes sociaux et de retraite permettant de réduire les coûts administratifs et d’harmoniser les prestations pour tous les actifs.

Il est temps de mettre un terme au conservatisme qui alimente les rentes de situation et le chômage. Près de 70 ans ans après 1945 et de 15 ans après l’an 2000, nous devons donner à notre pays et à tous ses actifs un droit de travail pour le XXIème siècle. C’est l’intérêt de la France et celui de tous les Français.