Quatre jours seulement après la conférence présidentielle de rentrée et l’annonce du « pacte de responsabilité », les masques ont commencé à tomber.
En fermant dès hier la porte à la suppression des départements « ruraux », François Hollande montre que les dés sont pipés et qu’il n’est pas prêt à jouer le jeu.
Ce n’est pas chef de l’Etat réformateur qu’il agit, mais en successeur du docteur Queuille et en ancien président de conseil général promu au grade supérieur. Il agit en président faible qui craint l’émergence de rivaux potentiels au niveau régional et préfère l’émiettement du pouvoir entre les mains de multiples vassaux privés de réelle autorité. Ce fut sa pratique du pouvoir au PS. C’est celle qu’il a installée au sommet de l’Etat en nommant un gouvernement pléthorique.
ll ne sert à rien de se réfugier derrière une prétendue « utilité » des départements « pour assurer la cohésion sociale ou la solidarité territoriale ». Heureusement que les départements ne sont pas totalement inutiles !
La France doit sortir du conservatisme d’Etat. La nostalgie ne peut fonder notre politique !
Lampes a huile et marine a voile. Le pacte de responsabilité devient un pacte d’irresponsabilité
Il est temps de passer au XXIème siècle. N’agissons pas en gardiens de musée, ni en rentiers, mais en visionnaires. La France a besoin d’une organisation qui correspond aux besoins de notre temps et qui assure le dynamisme de ses territoires. Il nous faut des communes fortes, le cas échéant regroupées sans niveau redondant d’administration, et des régions puissantes. Dans cette organisation, les départements n’ont plus leur place : ils sont trop grands pour être l’échelon de base que constituent les communes, trop petits pour nous permettre de rivaliser avec nos voisins. Napoléon lui aurait su renoncer aux départements dans l’intérêt de la France !
Agir en président responsable, c’est décider et mettre en œuvre la suppression des départements dès maintenant. S’y refuser, c’est vider le pacte de responsabilité de sa substance et consacrer l’immobilisme présidentiel.
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