Pendant que les Français se demandent comment boucler leur budget tout en réglant les prochaines échéances fiscales, nous assistons depuis trois jours à un concours de petites phrases sur le thème des impôts.
Après avoir assommé la France de nouveaux prélèvements, les différents responsables de la majorité y vont chacun de leur petit couplet. Après les déclarations de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, et Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères, sur le ras-le-bol fiscal, c’est Philippe Martin, ministre de l’Ecologie qui a annoncé la création d’une nouvelle taxe, aussitôt corrigé par Ségolène Royal : « ce n’est pas le moment de mettre un nouvel impôts », Bruno Le Roux : »il n’y aura pas de nouveaux impôts », François Rebsamen : « je ne suis pas favorable à la création d’une nouvelle taxe », la palme de la tartufferie revenant au très hollandais Stéphane Le Foll : « je ne suis pas au courant »… En ajoutant la déclaration de François Hollande du 14 juillet selon laquelle il fera de nouvelles augmentations d’impôts « si elles sont indispensables », ce qui s’annonce inévitable au rythme actuel, le brouillard est complet.
Qui croire ? A quel saint gouvernemental se vouer pour comprendre à quelle sauce fiscale les contribuables vont être assaisonnés ? Le pouvoir n’a donc décidément ni tête, ni politique !
La réalité est plus simple. Les différents caciques de la majorité cherchent par cette cacophonie indécente à sauver leur peau lors des prochaines échéances électorales et à échapper a la sanction des Français.
Le résultat est désastreux. Ce cirque grotesque n’a qu’un effet : angoisser un peu plus les Français sur les perversions fiscales de la majorité. De nouveau, ce sont nos concitoyens qui trinquent et la France qui est ridiculisée.
Il faut faire cesser ces déclarations hypocrites. Tous ces responsables savent très bien que les impôts augmenteront de toute façon en 2014 compte-tenu des mesures qu’ils ont déjà adoptées. Comme l’a rappelé François Rebsamen, « c’est le Parlement qui vote les lois » sur proposition du gouvernement. Eu égard à leur éminentes fonctions, Mme Royal, MM. Fabius, Le Fol, Le Roux, Moscovici et Rebsamen n’ont qu’à intervenir pour obtenir la baisse des impôts qu’ils font mine d’appeler de leurs vœux. Qu’ils se taisent sinon !
Quand au président et à son Premier ministre, ils doivent dire au pays quelle est et sera la politique fiscale. Les Français ont droit à la vérité !
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