En rejetant la proposition de loi présentée par le député LR Aurélien Pradié en faveur de l’accompagnement des enfants en situation de handicap, la majorité a une nouvelle fois montré que leur insertion n’est pas sa priorité. Ce vote ne fait honneur ni à ceux qui y ont participé, ni à notre pays.

Au-delà des discours, le pouvoir ne mène pas aujourd’hui la politique qu’il faudrait conduire pour vaincre le handicap et assurer la pleine insertion des personnes qui en sont victimes dans notre société. Nous sommes loin des ambitions affirmées par le président et des déclarations de la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion sur « notre volonté commune de rendre notre société encore plus inclusive pour toutes les personnes en situation de handicap et pour les familles ».

Contrairement aux déclarations de François Bayrou ce matin, une politique d’insertion digne de ce nom ne peut se résumer à l’augmentation de l’allocation aux adultes handicapés.

Pour assurer l’effectivité de la citoyenneté des personnes en situation de handicap comme de leur droit à la scolarisation, nous devons prendre des mesures concrètes à commencer par l’augmentation du nombre et des moyens des auxiliaires de vie scolaire et des accompagnants des élèves en situation de handicap. Il faut aussi continuer à améliorer l’accessibilité de tous les lieux et transports publics, mettre en place des solutions adaptées, y compris d’accueil et de loisir temporaires, pour accompagner les personnes en situation de handicap tout au long de leur vie, permettre leur exercice du droit au répit, ainsi que celui de leur famille et de leurs proches, garantir la continuité du service médical, ainsi que financer les progrès de la recherche pour améliorer leurs conditions de vie. Et il convient aussi de développer de nouveaux emplois valorisants comme le font par exemple les cafés Joyeux.

C’est le devoir, l’honneur et la grandeur de nos sociétés de tout mettre en oeuvre pour que les personnes souffrant d’un ou plusieurs handicaps puissent bénéficier des meilleures conditions de vie sans aucune discrimination apparente ou réelle.

Ensemble, si nous le voulons, nous pouvons vaincre les souffrances des personnes en situation de handicap, de leurs proches et de ceux qui les assistent, et leur permettre de vivre la vie qu’elles méritent !

lfm_2016