La suspension des travaux du Parlement pour une durée de cinq semaines pour cause de campagne électorale municipale est aussi surréaliste qu’anachronique !
Alors que les mauvaises statistiques du chômage publiées hier confirment qu’il y a urgence à agir, comment nos parlementaires peuvent-ils justifier de se mettre en congé pour cinq semaines ? Et comment expliquer ces vacances exceptionnelles alors que le Parlement vient d’adopter une loi sur le non-cumul des mandats qui prohibe à partir de 2017, donc pour les maires élus en 2014, le cumul des fonctions de parlementaire et de patron d’un exécutif local, municipal y compris.
Rien ne sert d’excuser ces vacances par un soi-disant besoin des parlementaires de visiter les communes de leur circonscription. C’est leur mission même et ils n’ont besoin de nul congé pour cela.
Les électeurs ne prennent pas un mois de vacances pour préparer leur vote. L’exécutif, président de la République et gouvernement ensemble, non plus qui sera le premier concerné si le scrutin municipal acquiert une portée nationale.
Il est temps de mettre un terme à cette pratique d’un autre siècle, le XXème siècle en l’occurrence. Notre pays a besoin d’un Parlement resserré pour plus d’efficacité, renforcé dans ses moyens et composé d’élus concentrés sur leur mission et l’exerçant pour une durée limitée.
C’est dans cette perspective que nous entendons réduire le nombre de députés et de sénateurs à 400 et 150 respectivement et limiter à deux le nombre de mandats consécutifs exercés par un élu.
Ces réformes sont nécessaires pour que notre Parlement entre de plein pied dans le XXIème siècle et qu’il retrouve sa pleine légitimité auprès des Françaises et des Français.
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