Nous avons appris vendredi que le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, M. Le Guen, a voulu dissimuler la valeur de son patrimoine et diminuer le montant de son ISF.
Il ne s’agit pas d’une erreur, mais d’un acte délibéré. M. Le Guen a même tenté de résister en invoquant différents arguments fallacieux (appartements mal exposés, etc.) quand il a été démasqué. C’est d’autant plus inacceptable qu’il ne pouvait ignorer les dispositions de cette loi, votée il y a moins d’un après l’affaire Cahuzac.
Dans une telle situation, la démission s’impose. Si M. Le Guen n’en a pas le courage, ni l’initiative, c’est au président de la République et au Premier ministre de l’y contraindre Cette fois encore, leur silence est assourdissant. Et l’on n’entend pas non plus les grandes gueules gouvernementales, à commencer par Arnaud Montebourg, qui avaient hurlé à la démission de Philippe Varin, président de Peugeot, quand avait été révélé le montant – pourtant tout à fait légal – de sa retraite chapeau !
De nouveau, il y a deux poids, deux mesures selon que vous êtes responsable politique ou simple citoyen. Sous François Hollande, la fraude fiscale est devenue le privilège des membres du gouvernement !
Ce qui est encore accepté chez nous ne l’est pas dans les grandes démocraties. Le président allemand a dû démissionner il y a deux ans, lorsque le parquet de Hanovre a déclaré avoir à son encontre un début de suspicion de prêt immobilier accordé à un taux préférentiel. Si nous avions appliqué les mêmes règles, aucun de nos cinq derniers présidents depuis Georges Pompidou n’auraient pu se maintenir en fonction !
Il est temps de cesser de tolérer l’intolérable et de stopper la dérive bananière de notre République. Le sens de l’honneur et des responsabilités impose la démission de M. Le Guen.
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