Les mauvais résultats français dans le classement PISA 2012 de l’OCDE sur la performance scolaire des Etats démontrent que le gouvernement se trompe de politique.
Le système éducatif français s’est nettement dégradé entre 2003 et 2012. Notre recul de 3 nouvelles places, près de 10 rangs derrière notre voisin allemand, doit nous faire honte
Dans ce contexte, l’erreur du ministre de l’Education nationale est double.
Il se trompe d’abord de priorité. Plutôt que le temps scolaire, elle devrait être la réussite des élèves. Comment accepter que la France n’occupe plus que la 25ème place des 65 pays classés ? La rapidité de notre déclassement est alarmante. Dans une telle situation d’échec, la priorité absolue de Vincent Peillon devrait être de réformer urgemment notre système scolaire pour replacer la France et sa jeunesse sur la plus haute marche du podium.
Cette restauration de notre compétitivité scolaire est la condition du ré-enclenchement de l’ascenseur social et de la victoire contre le chômage de masse. Comme le confirme l’étude PISA, les jeunes issus de milieux défavorisés sont les premières victimes des défaillances du système scolaire français. Une politique d’excellence scolaire sera beaucoup plus efficace pour atteindre le plein emploi et réduire les inégalités que la plus confiscatoire des politiques fiscales.
Vincent Peillon se trompe ensuite en s’attaquant à la rémunération des professeurs de classes préparatoire. Vouloir abaisser leurs salaires pour alléger l’emploi du temps de leurs collègues de zones d’éducation prioritaires (ZEP) est un contresens total. Cela procède de la même volonté stérilisante d’égalitarisme et de nivellement qui anime l’ensemble de la politique gouvernementale
C’est le contraire qu’il faut faire ! Pour revaloriser l’enseignement, pour y attirer les meilleurs et pour rétablir l’autorité des enseignants, il faut augmenter les professeurs, en particulier les meilleurs, et non réduire leur rémunération. L’Education Nationale peut et doit réaliser des économies, et même des économies importantes. Celles-ci doivent être effectuées dans les dépenses administratives et de structure, non chez les personnels enseignants.
Il est urgent de réinventer notre système éducatif, mais nous ne devons pas nous tromper de priorité. Toutes les énergies et les moyens doivent être concentrés sur une ambition unique : offrir aux jeunes Français le meilleur système éducatif et les meilleurs enseignants.
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