Le président de la Caisse nationale d’allocations familiales a annoncé cette semaine que l’État lui avait demandé d’économiser 1,4 nouveau milliard d’euros. Cette ponction vient après les sacrifices déjà demandés aux familles au titre des allocations familiales et du quotient familial.
En puisant de nouveau dans les ressources de la politique familiale pour financer des dépenses de fonctionnement, le gouvernement fait le choix électoraliste des générations adultes et senior contre celui de la jeunesse, celui du présent contre celui de l’avenir.
La politique familiale suivie avec constance depuis 70 ans a été l’un des plus grands succès de la France. C’est sans doute la seule politique française récente qui soit une réussite incontestée et que beaucoup de pays nous envient. Elle a permis à la France de retrouver une démographie dynamique, ce qui constitue notre meilleur atout pour le futur.
En remettant en cause, par touches successives, la politique familiale française, le gouvernement prend le risque d’affaiblir la démographie nationale, donc d’appauvrir durablement notre pays. Déjà, les statistiques démographiques montrent une première chute de la natalité en 2013 par rapport à 2012.
Couper dans les dépenses familiales, c’est choisir la facilité et gouverner à courte vue. Pour stopper la dérive actuelle et assurer l’avenir de la France, nous proposons de sanctuariser le budget de la politique familiale. Elle doit bien entendu être soumise au principe d’optimisation et d’efficacité qu’il faut appliquer à toutes les politiques publiques. Mais ses ressources doivent être maintenues et l’effort de réduction des dépenses publiques concentré sur les dépenses de fonctionnement improductives.
La jeunesse française est l’avenir de notre pays. Elle doit rester notre priorité.
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