Les communiqués victorieux sur la victoire de la motion A lors des votes préparatoires au congrès de Poitiers du Parti socialiste ne doivent pas cacher la réalité.

Avec 60% des 65 000 suffrages exprimés, la ligne Hollande / Cambadelis / Aubry a recueilli moins de 40 000 voix, soit celles de moins de 0,1% des Français ! Ce scrutin ne bénéficie donc d’aucune légitimité pour influencer la vie politique nationale. C’est une imposture démocratique de vouloir faire croire le contraire.

La généralisation des primaires procède de la même intention. Loin de constituer un progrès démocratique, elle n’est qu’une tentative des dirigeants des partis pour conférer à leur désignation une légitimité qu’ils sont incapables d’acquérir par ailleurs. Même ouvertes, les primaires restent dans les mains d’organes de direction dont le seul objectif est de s’ouvrir les chemins du pouvoir.

Il convient d’autant plus de résister à cette privatisation du processus démocratique que la perte d’audience des partis et la désertion de leurs adhérents les rendent encore plus dépendants des appareils. Le quinquennat de François Hollande montre tous les dangers qu’il y a à soumettre le destin de notre pays aux décisions de quelques apparatchiks.

C’est en combattant et en mettant un terme au régime des partis, de nouveau en train de gangréner la France, que nous assurerons son redressement et son avenir !