La capitulation de l’exécutif sur l’écotaxe signe sa totale impuissance.
 
Un gouvernement qui a reculé pas moins de quatre fois (affaire Leonarda, fiscalité de l’épargne, transfert des compétences des maires aux intercommunalités et écotaxe) en moins de dix jours n’a plus d’autorité. Aujourd’hui, le pouvoir est à la rue.

 

Comme l’ont montré les derniers épisodes de la fiscalité de l’épargne et de l’écotaxe, l’exécutif n’ose même plus livrer bataille et préfère rendre les armes en rase campagne. Il n’assume pas plus ses reculades. Ainsi le Premier ministre a-t-il aujourd’hui choisi d’annoncer la suspension plutôt que l’abandon de l’écotaxe, alors qu’il sait très bien ne pas être en mesure de la réintroduire plus tard. De même, l’exécutif refuse-t-il de nous préciser comment ces annulations majeures de recettes vont être compensées. Quels autres impôts seront-ils augmentés et/ou quelles dépenses supprimées ?
 
François Hollande est devenue la reine d’Angleterre. Il fuit les décisions et déclarations politiques pour se refugier dans les manifestations et voyages officiels. Dans un régime semi-présidentiel comme le nôtre, une telle situation ne peut pas durer.
 
Président de la République et Premier ministre ont perdu toute autorité. Ils n’ont plus d’autre choix que de réagir ou d’en tirer les conséquences, toutes les conséquences.

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