L’avalanche des mauvais chiffres de la semaine dernière n’a suscité aucune réaction de la part du chef de l’Etat et de celui du gouvernement. Ils semblent s’accommoder de la position de lanterne rouge qu’occupe aujourd’hui notre pays en matière de baisse du chômage, de croissance, de création d’emploi, d’augmentation de la dette publique ou de niveau de la pression fiscale.

Voir Manuel Valls et Michel Sapin qualifier 2015 d’année de la reprise, alors que les derniers chiffres de la croissance, rendus public vendredi, nous placent loin derrière l’Allemagne, la Grande-Bretagne et même la zone euro dans son ensemble en dit long sur leur état d’esprit.

La publication, mercredi dernier, du rapport annuel de Transparency International sur la corruption dans le monde, nous positionnant 23ème des 168 pays classés, s’est accompagnée du même silence. S’il faut se réjouir que notre pays ait progressé de trois places par rapport à l’an dernier, il est inquiétant de constater qu’il reste si loin des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suisse, de l’Allemagne, du Luxembourg et du Royaume-Uni, qui figurent tous dans les 10 premières places, et que nous partagions notre rang avec le Chili, l’Estonie et les Emirats Arabes Unis… De deux choses l’une : soit ce classement n’est pas pertinent et il doit être critiqué, soit il est juste et nous devons d’urgence prendre les mesures nécessaires pour venir en prendre la tête !

Compte-tenu de ses atouts, la France doit viser, dans tous les domaines, la première place. Qu’il s’agisse d’éducation, de croissance, de gouvernance, de natalité ou de bien vivre, pour ne citer qu’eux, nous ne devons plus nous accommoder de la médiocrité actuelle et remettre notre pays à la place qu’il mérite.

Cela suppose que ses dirigeants lui en fixe l’objectif et lui donnent les moyens de sa réussite. La France doit retrouver son ambition !

lfm_2016